Depuis l'ouverture de la campagne en février 2019, le kilogramme de la noix de cajou s’achète entre 100 francs et 225 francs dans Bafing contre 375 francs CFA annoncé par le Gouvernement en début de campagne.
"Notre anacarde est acheté tantôt à 125 francs, tantôt à 225 francs au plus. C'est la déception pour nous les producteurs", a dit le doyen Bamba Laciné, producteur de noix de cajou, indiquant que les productions ne s'achètent pas dans les villages les plus reculés.
Les paysans, dans leur ensemble, se plaignent de l'absence de suivi et de contrôle de l'Etat pendant la campagne. " Nous n'avons pas d'interlocuteur à qui exprimer notre désespoir. Nous sommes les grandes victimes des pisteurs", a affirmé Koné Abou, producteur d'anacarde à Gbanan, village de la sous-préfecture de Guinteguela.
Certains acheteurs justifient ces prix par les problèmes de qualité des produits et des difficultés qu'ils rencontrent au port.
La noix de cajou, considérée comme le cacao du Nord par les producteurs, connaît un bond au niveau du prix depuis quelques années. Selon le président de la chambre régionale de commerce et d'Industrie du Bafing, Fofana Issiaka dit Isaac, le kilogramme était acheté autour de 50 à 100 francs.
"Il y a quatre ans, le gouvernement a décidé de relever le prix. Cette année ce prix est fixé à 375 francs", a-t-il précisé, déplorant l'attitude des pisteurs et des acheteurs qui grugent les paysans en achetant en dessous de ce prix fixé.
Economie
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