Les mauvaises semences sont l’une des causes essentielles de la faible productivité de riz dans la sous-préfecture de Guibéroua (27 km de Gagnoa), selon un responsable d’une société de produits phytosanitaires lors d’une visite de terrain samedi.
Selon Niankoury Benson, ingénieur à la société Callivoire, le premier facteur de la chute de rendement de la quasi-totalité des parcelles de riz à Guibéroua est imputable à la mauvaise qualité des semences, parce que plusieurs fois réutilisées, en réponse aux préoccupations des riziculteurs de la localité.
Pour Souleymane Touré, la quarantaine révolue, qui dit récolter deux fois dans l’année sur des parcelles de deux hectares, pour un investissement d’environ 250 000 FCFA, alors qu’il a du mal à entretenir sa famille, malgré des gains d’environ 200 000 FCFA.
Son collègue Koné Mamadou ne dit pas le contraire, lui qui produit entre 12 et 15 sacs (soit au maximum 1,5 T) tous les ans et avec les mêmes semences, à l’image de la soixantaine de producteurs qui exploitent 120 hectares de parcelles.
Face à cette situation, a rassuré l’ingénieur agronome, de nouvelles semences sont proposées aux riziculteurs pour permettre d’atteindre cinq tonnes à l’hectare, à la seule condition, précise M. Niankoury, de contrôler l’enherbement dans les parcelles avec des herbicides notamment.
« Il est complètement inadmissible qu’ils produisent 1,5 T sur deux hectares, alors qu’il existe aujourd’hui des semences, le Witta 9 qui a un potentiel de neuf tonnes à l’hectare », a-t-il affirmé, avant d’inviter les riziculteurs à utiliser des solutions proposées par son entreprise, dans le cadre de semences de bonne qualité et à fort potentiel.
Il n’existe pas véritablement de mauvaises semences mais, il est plutôt question de mauvaise utilisation de semences qui deviennent ainsi des semences de mauvaise qualité et qui engendrent la chute progressive de la production.
Il est donc nécessaire et urgent, pour les riziculteurs, de se tourner vers des semences de variétés améliorées, accompagner d’insecticides, pour pouvoir véritablement vivre de son activité, au risque de demeurer, durant plusieurs années, un riziculteur de subsistance, pour une culture qui exige un travail à temps plein.
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