
Statuer sur les problèmes qui minent la filière café-cacao. Au nombre de ceux-ci, la question de la gestion du fonds de soutien de 17 milliards de F Cfa octroyé par l’État de Côte d’Ivoire et les partenaires au développement aux acteurs de la production cacaoyère, en avril 2020.
C’est l’objectif que s’est assigné la Centrale syndicale agricole de Côte d’Ivoire, tout au long de l’Assemblée générale extraordinaire qu’elle a tenue, samedi 12 novembre 2022, à San-Pedro, avec les producteurs de café et cacao de la région.
A en croire Thibeaut Yoro, secrétaire général de la faîtière, la gestion de cette subvention destinée à soutenir la filière café-cacao mise à mal par la Covid 19, fait l’objet de remous entre la direction générale du Conseil café-cacao et les acteurs du secteur.
« Nous avons bien voulu tenir cette assemblée extraordinaire avec les producteurs de café-cacao de San-Pedro, pour nous exprimer sur les difficultés qui les assaillent. Nous sommes sans ignorer qu’il prévalait déjà des problèmes avec la direction générale du Conseil café-Cacao, notamment la répartition du fonds Covid 19 qui s’élève à 17 milliards et qui, à ce jour, constitue un litige pendant », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que la Centrale syndicale agricole projette de décréter une grève le mercredi 23 novembre 2022, accompagnée de manifestations aux abords du siège du Conseil café-cacao, en cas de non-paiement des parts des ayants-droit.
Cela, conformément à la clé de répartition adoptée en plénière par les parties prenantes. A savoir, 40% pour les coopératives, 35% pour les syndicats et associations et 25% aux producteurs de café-cacao.
Les entraves à l’épanouissement de la filière ont été passées au peigne fin : la paupérisation des producteurs, le non-respect du prix bord champ, les nuisances du swoollen shoot et les chenilles ravageuses, la pression fiscale exercée sur les sociétés coopératives, la non-association des producteurs aux instances de décision, la question des retombées du Différentiel de revenu décent (Drd) dont ces derniers ne bénéficient pas, le renouvellement annuel du code des sociétés coopératives et la commercialisation intérieure non règlementée.
Selon le secrétaire général, en dépit du lancement officiel de la campagne cacaoyère 2022, les paysans peinent à écouler leurs productions.
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