Le TAAT s’efforce de tirer parti des technologies agricoles
à forte incidence pour stimuler la production agricole et créer des possibilités
viables pour les travailleurs et les entrepreneurs.
« Si nous devons assurer la sécurité
alimentaire de l’Afrique avec notre population croissante, il faudrait que
l’agriculture comme entreprise commerciale soit soutenue. C’est cela
l’agriculture moderne ! » Ayotomiwa Yinka Ogunsua, aviculteur.
Après avoir obtenu son diplôme universitaire, Ayotomiwa
Yinka Ogunsua a trouvé un emploi d’agent chargé des prêts dans une banque de
microfinance à Ibadan, au Nigeria. Tout heureux de sa réussite, il a alors
repéré une annonce sur Internet portant sur un programme de formation agricole
destiné aux jeunes… et s’y est inscrit par passion pour l’agriculture.
Convoqué à un entretien pour participer aux cours d’élevage
de volailles, Ayotomiwa Yinka Ogunsua a vite abandonné son emploi de banquier
dans l’espoir d’être pris pour cette formation. « Je savais que je voulais
suivre ma passion pour l’agriculture à plein temps », affirme le Nigérian âgé
de 29 ans.
Ayotomiwa Yinka Ogunsua a finalement été sélectionné pour ce
cours organisé en mars dernier dans le cadre du programme Technologies pour la
transformation agricole de l’Afrique (TAAT) (https://bit.ly/3eFPU3C) mis en
œuvre par la Banque africaine de développement (www.AfDb.org) et ses
partenaires, dont le CGIAR, un partenariat mondial en faveur de la recherche.
Le TAAT s’efforce de tirer parti des technologies agricoles à forte incidence
pour stimuler la production agricole et créer des possibilités viables pour les
travailleurs et les entrepreneurs.
À l’issue de sa formation, Ayotomiwa Yinka Ogunsua a acheté
50 poussins et a lancé son entreprise.
Pour Martin Fregene, directeur chargé de l’Agriculture et
l’agro-industrie à la Banque africaine de développement, le TAAT a les ressources,
l’expertise scientifique et technologique et des plans de mise en œuvre
éprouvés, qui peuvent bénéficier à des millions d’agriculteurs africains comme
Ayotomiwa Yinka Ogunsua.
« Alors que les
dirigeants du continent doivent se réunir autour d’un Dialogue de haut niveau
sur l’alimentation en Afrique (https://bit.ly/3u1K8jj) (29-30 avril),
l’expérience de Ayotomiwa Yinka Ogunsua est une source d’inspiration pour les
gouvernements dans leur engagement à investir dans les systèmes alimentaires du
continent », souligne Martin Fregene.
« Après ma formation, je vois désormais l’agriculture comme
une entreprise à part entière, et non pas seulement comme une passion. J’ai
réalisé que c’est une entreprise dont je dois tirer des revenus, quelque chose
dont je peux tirer parti en tant qu’entrepreneur », soutient Ayotomiwa Yinka
Ogunsua au téléphone depuis sa ferme, d’où l’on peut entendre les chants des
coqs.
L’Institut international d’agriculture tropicale du CGIAR,
basé à Ibadan, dans le sud-ouest du Nigéria, offre des formations, des
renforcements de capacité et une assistance technique aux « agripreneurs »
africains dans le cadre du programme TAAT.
Selon Ayotomiwa Yinka Ogunsua, la formation lui a donné le
savoir?faire
technique nécessaire au développement de sa start-up « Vive Verde », depuis les services
initiaux (approvisionnement en eau, techniques agricoles et questions
environnementales) jusqu’à la production animale. Atops Farms, l’entreprise
avicole mise en place par Ayotomiwa Yinka Ogunsua, s’est développée jusqu’à
atteindre 500 volailles au début de l’année 2021.
Le directeur d’Atops Farms fait maintenant du plaidoyer en
faveur du secteur agricole au Nigeria. Il intervient régulièrement dans des
programmes de radio et de télévision, et travaille à changer la perception de
l’agriculture.
« Pour moi,
l’agriculture permet de réaliser des bénéfices mais il s’agit également
d’assurer la sécurité alimentaire du territoire, de la nation et du continent,
déclarait récemment Ayotomiwa Yinka Ogunsua, à la radio FM Inspiration 100,5
(https://bit.ly/3voRwWf). Si nous devons satisfaire la sécurité alimentaire de
l’Afrique avec notre population croissante, alors il faut que l’agriculture
comme entreprise commerciale soit soutenue. C’est cela l’agriculture moderne !
»
Ayotomiwa Yinka Ogunsua attend désormais l’arrivée de
nouveaux poussins pour reconstituer son élevage. Pour l’heure, il élève des
dindes, des lapins et des chèvres pour développer ses activités agricoles.
« Je suis encore un
petit agriculteur, mais par la grâce de Dieu, je suis en train de grandir et je
vais y arriver », conclut-il avec conviction.
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