Une chose est certaine, il ne faut jamais envier autrui. Si vous voyez votre ami(e) jouir d’un bien matériel ou d’une position sociale quelconque, il est sage d’ôter de son cœur toute forme de convoitise. Pour l’histoire que nous vous révélons ce jour, A.A.B. l’a su, même si au plus dur de l’épreuve.
Un jour alors que A.A.B., une compatriote de 26 ans, se baladait au centre ville, vers le ministère de la communication pour être précis, elle rencontre par le plus grand des hasards, une ancienne camarade de classe, avec qui elle a partagé de bons moments au CES de Mindoubé, l’actuel CES Raymond Boukat. Enthousiasmées, les jeunes femmes prennent les nouvelles de leurs anciennes copines et se promettent de se rencontrer dans un délai relativement court.
Or, A.A.B. est toute émerveillée de voir l’ascension sociale qu’a connue sa copine, elle qui à l’école était plutôt la risée de tous. « Ma copine n’était pas brillante. Tout le monde se moquait d’elle. Il me souvient même qu’un jour, c’était au 2e trimestre en classe de 3e, une rumeur sur une partie de jambes en l’air avec le prof de maths avait fait grand bruit. Tout le monde, moi y compris, avait cru puisque ce trimestre-là, elle était 2e de la classe. Ce qui était étonnant et sa moyenne en maths était la plus élevée de la classe, alors que nous connaissions son niveau. Elle était nulle. »
Curieuse de savoir comment son amie avait fait, elle qui désormais roulait en Merco et sentait bon à plusieurs mètres, A.A.B. sortit de son sac la carte de visite que lui avait remise sa copine et composa le numéro. Sur le champ, tout fut décidé. Elles se retrouvèrent une semaine plus tard. « Je voulais vraiment savoir comment elle avait fait. J’avais fait des études en transit et douanes et je n’arrivais toujours pas à trouver un boulot. Je pensais que mon amie pourrait m’aider. »
A la question de savoir Comment elle en était arrivé là, la jeune femme ricana, avant d’éluder. Loin de démordre, A.A.B. insista « c’est alors qu’elle me dit qu’il y a des choses qui ne se racontent pas, ni ne s’expliquent, mais qui se vivent…simplement » relate A.A.B.
Prenant donc rendez-vous pour être conduite rencontrer la fortune, les deux femmes se retrouvèrent le jour suivant à minuit, en face de l’immeuble Rénovation. Là, A.A.B. est embarquée dans un véhicule et conduite à un lieu que nous garderons secret. Invitée à entrer dans une pièce de la Résidence, elle découvre des femmes, jeunes, toutes de rouge vêtus.
« Je dois avouer que j’avais très peur, mais en même temps je ne pouvais plus faire machine arrière. »
S’avançant vers le gourou, une femme mûre, qui lui faisait signe d’approcher, A.A.B., la crainte toute perceptible et le pas hésitant, ne tarda pas à être mise aux faits.
« Puisque tu as décidé d’intégrer notre cercle, essentiellement féminin, lança la maîtresse des lieux, tu sera chaperonnée par ton accompagnatrice. C’est elle qui te guidera pendant tes premiers pas. » révèle A.A.B.
La peur au ventre et ne sachant plus comment reculer, notre jeune amie eu pendant des jours et des jours, un sommeil entrecoupé de cauchemars. « La loge me demandait dans un premier temps de coucher simplement avec des jeunes hommes, et de me présenter une fois par semaine au temple. C’est cette suite que je redoutais. Je devais faire un rituel qui consistait à entrer dans une pièce sombre, écarter les jambes, comme lorsqu’on s’attend à une pénétration. Dans cette position, le fluide emmagasiné en nous était retiré par je ne sais quel esprit. Je ne pouvais pas le supporter. Je serai peut être devenue folle. » témoigne la jeune femme.
Après avoir changé de puce, A.A.B partit pour Oyem, où elle se fit oublier le temps d’une année, avant de refaire surface. Aujourd’hui encore, elle craint toujours les représailles.
Joseph Mundruma
NB: L’image en UNE tient lieu d’illustration
1 Commentaires
Anonyme
En Août, 2016 (22:45 PM)Participer à la Discussion
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