Yoro Taha Mélaine, âgée de 18 ans, a été retrouvée morte, la gorge tranchée, dans la nuit du samedi 23 juin 2018, au domicile de Clemso ou Rasta, commerçant au quartier Extension de Bangolo. Après les saccages et incendies, sans compter les blessés que cela a occasionnés, nous avons voulu en savoir davantage sur le présumé meurtrier.
Selon des sources concordantes, l’homme qui se prénommait Clemso ou Rasta, répond au nom de Guira Daouda, et est né il y a de cela 28 ans au Burkina-Faso. Il était contractuel dans un champ de cacao, dans le village de Gohouo-Zagna (12 km) avant d’arriver à Petit-Pin (7 km). Là, il est engagé comme saigneur dans une plantation d’hévéa. Une fois à Bangolo, en 2017, Guira Daouda fond sa petite économie dans le commerce de chaussures en caoutchouc, au quartier Extension. Il loue à cinq mille francs (5 000Fcfa), une petite chambre derrière une école primaire non loin de son lieu de travail. Son atelier est juste en face du lieu d’habitation de la jeune Taha Mélaine, ce qui facilite le rapprochement entre les deux. En un peu plus d’un mois, ces deux amoureux se courtisent, et Mélaine passe même des nuits au domicile de son conjoint.
Le jour des faits, le samedi 23 juin, aux environs de 16 h, Guira Daouda se rend chez ses voisins, et aiguise sa machette. Il part la ranger dans sa chambre. Aux environs de 20 h, il se rend au domicile de sa conjointe. Ensemble, les deux assistent à un film télévisé, puis il prend congé de la famille hôte. Yoro Taha Mélaine le retrouvera, plus tard. Par la suite, elle sera morte, la gorge tranchée. Daouda qui se rend à la brigade de gendarmerie, confie aux agents, que sa petite amie et lui ont été agressés dans leur chambre par des inconnus, et que Mélaine a succombé à ses blessures. Mais les gendarmes découvrent, sur les lieux, que rien n’y fit. La chambre est en vrac et Mélaine a la gorge tranchée. Daouda, le suspect numéro un dans cette affaire, est immédiatement arrêté. Mais à en croire une source, quelques jours avant, Daouda a passé trois jours au violon de la brigade de gendarmerie, pour menace. Cela, après que sa voisine qu’il a courtisée, a porté plainte.
Par ailleurs, à en croire nos sources, à Gohouo-zagna, village situé à 12 km sur la voie menant à Bleniminhoué, les forces de l'ordre ont saisi une quarantaine d'armes blanches." Lorsque nous leur avons demandé, ils nous ont répondu qu'ils auraient appris que des groupes de jeunes autochtones venaient les attaquer. Face à cette situation, nous avons pris toutes ces machettes et leur avons demandé de rentrer", nous a rapporté une source sécuritaire.
Depuis les événements, plusieurs allogènes ont commencé à déserter leurs habitations. À pied, à moto ou à vélo, avec des baluchons sur la tête, ces personnes se dirigent vers les villes de Duekoué ou Logoualé.
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