Insécurité : Une attaque déjouée, des auteurs mis aux arrêts, des armes et des appareils de transmission saisis

Dans le courant du mois d’avril dernier, une attaque à main armée a été déjouée par les éléments de la brigade de la gendarmerie d’Ebilassokro (47 km au sud-est d’Abengourou) dans leur zone de compétence. Au bout du compte, trois des auteurs de ce funeste projet, ont été mis aux arrêts. Des armes, des munitions et des appareils de transmission, ont été également saisis.

Des sources bien introduites, il revient que depuis quelques temps, l’insécurité est montée d’un cran dans les sous-préfectures voisines de Zaranou et Ebilassokro, dans le département d’Abengourou. C’est que depuis plusieurs années déjà, des orpailleurs clandestins se sont installés en grand nombre dans le secteur. Singulièrement dans les localités d’Ehuasso, Bébou et M’basso. Toute chose qui, évidemment, a favorisé l’installation de nombreux opérateurs économiques dans la zone.

Comme il fallait s’y attendre, cet état des faits a aiguisé la convoitise et la cupidité des malfaiteurs de tout acabit. Ainsi, depuis plusieurs mois, deux gangs se montrent particulièrement très actifs dans ce périmètre. Le premier gang, composé de cinq membres, selon nos informateurs, est dirigé par un certain Zakaria. Avec lui, les nommés Moussa, Dézié, Yatian Jacques et Laré Moïse, tous la vingtaine révolus et d’origine togolaise. Le second groupe, qui anime la pègre dans cette région, est conduit par le nommé Laridja. Dans son écurie, siègent Boulanga Frédéric, Barbi et Jean.

Dans la journée, tout ce beau monde se fait passer pour de simples orpailleurs clandestins. Dans la localité d’Ehuasso où ils ont établi leur base, les deux gangs occupent deux bicoques voisines et respectent un pacte implicite de non-agression. Une fois la nuit tombée, ils enfilent leurs tuniques de malfaiteurs et montent sur le terrain. Plusieurs semaines durant, la quiétude des paisibles populations de la zone est ainsi troublée par ces deux groupes de malfrats. Et ce, avec un arsenal impressionnant, dont des appareils de communication, des talkies-walkies.

A l’évidence, les éléments de la brigade de gendarmerie d’Ebilassokro, dont c’est la zone de compétence, ne peuvent laisser prospérer davantage cette défiance. Ils ouvrent une enquête et peaufine une stratégie. Dans le courant du mois d’avril dernier, le gang conduit par Zakaria planifie l’attaque d’un hôtel dans le secteur. Les gendarmes, qui ont réussi à infiltrer le réseau de ce groupe, mettent en place un dispositif pour les coincer. Zakaria, apparemment, n’est pas né de la dernière pluie. L’attaque est finalement déjouée, mais le bandit et ses hommes réussissent à fondre dans la nature. Les forces de l’ordre ne lâchent pas prise. Elles engagent une patrouille dans le secteur. Aux environs de 3h du matin, elles mettent le grappin sur le nommé Yatian Jacques (20 ans). Dans son sac à dos, les gendarmes saisissent trois fusils de calibres 12 et plusieurs munitions.

Guidés par le bandit, les hommes en tenue investissent la tanière du gang conduit par Zakaria. Ici, Laré Moïse (22 ans) est également appréhendé. Dans la tanière du second gang, Boulanga Frédéric est mis aux arrêts. Dans la piaule, d’autres armes et trois talkies-walkies sont saisies. En attendant de mettre le grappin sur les autres membres de ces gangs, les trois bandits ont comparu le 8 avril dernier à la barre du tribunal de première instance d’Abengourou où ils ont écopé de 20 ans de prison.