Une assistante dentaire a porté plainte pour discrimination envers son patron qui la jugeait trop « se.xy ». Sa requête a été rejetée par la Cour Suprême. L’homme dans la cinquantaine l’avait licenciée pour « préserver son mariage », sous la pression de sa femme.
C’est une affaire peu banale qui s’est déroulée dans l’Etat de l’Iowa, aux Etats-Unis. Mélissa Nelson, une jeune assistante dentaire, a décidé d’attaquer son patron en justice après que celui-ci l’a licenciée à cause de son physique trop avantageux.
« Si vous apercevez une bosse dans mon pantalon… »
Depuis 10 ans, la jeune femme travaillait dans le cabinet du dentiste James Knight, mais au bout de neuf ans, ce dernier a préféré la mettre à la porte, prétextant une « trop grande menace pour son mariage ». Selon lui, les tenues vestimentaires de son assistante le « déconcertaient ».
En effet, cette mère de deux enfants n’avait pas peur des courants d’air et arborait volontiers des tenues légères. Rien de tendancieux au dire de la jeune femme : « Je le considérais comme un père », a-t-elle expliqué à la chaîne ABC.
Mais le regard du docteur Knight n’avait rien de paternel. Il aurait d’ailleurs prévenu son employée, selon des propos repris dans l’arrêt de la cour : « Si vous apercevez une bosse dans mon pantalon, c’est que vos tenues sont trop découvertes. »
Une correspondance qui déplaît à l’épouse
Sans jamais franchir la ligne rose, l’employée modèle et son patron s’envoyaient régulièrement messages et textos, évoquant le plus souvent leurs vies familiales respectives. Dans l’un de ces échanges, cependant, et alors que l’assistante s’épanchait sur sa libido irrégulière, le dentiste s’était livré : « C’est comme avoir une Lamborghini dans le garage et ne jamais la conduire. »
La correspondance éro.tique n’a pas échappé à l’épouse du dentiste, qui travaille dans le même cabinet. Elle a exigé le licenciement de Melissa sur-le-champ. « Il l’a fait pour préserver son mariage », a résumé l’avocat du dentiste. « Après avoir travaillé toutes ces années à ses côtés, je n’imaginais pas qu’il puisse avoir ce genre de pensées », a confié l’assistante aux médias américains.
La position tranchée de la Cour Suprême
« Dévastée », elle a saisi un premier tribunal pour discrimination « en raison du genre », mais les juges n’ont même pas vu matière à ouvrir un procès. Ultime recours, la Cour suprême de l’Etat a examiné ce cas en fin de semaine dernière. Et a donné raison une fois de plus au docteur Knight.
« Le motif de licenciement est injuste, mais n’est pas discriminatoire », écrivent les juges dans sa décision. « Il a simplement voulu honorer le voeu de son épouse, ça n’a rien d’illégal », a applaudi l’avocat du dentiste. « C’est comme si on disait aux femmes que c’est à elles de contrôler les désirs se.xu.els de leur patron », a tonné de son côté le conseil de l’employée.
Melissa Nelson décide alors de porter l’affaire devant la Cour Suprême de l’Etat d’Iowa, et de demander réclamation pour ce jugement qu’elle juge abusif et « discriminatoire ». Mais les sept juges (tous des hommes), à l’unanimité, ont donné raison au dentiste, en jugeant que ce licenciement « ne constituait pas une discrimination interdite par la loi ».
L’avocat du dentiste a même été jusqu’à déclarer que cette affaire pourrait permettre à l’avenir aux employeurs « de licencier les employées cherchant à exciter la jalousie de leurs épouses »…
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