Un jeune homme Iranien de 20 ans a été décapité en Iran dans un terrible « crime d’honneur » après que sa famille a appris qu’il était gay. Le 4 mai dernier, Ali Fazeli Monfared a été tué par son demi-frère et deux cousins, qui avaient appris qu’il avait été exempté de service militaire pour cause de « dépravation sexuelle ». Son demi-frère s’était déjà plaint de son physique, estimant qu’il « déshonorait » et qu’il « faisait honte » à sa famille, rapporte IranWire.
Alireza voulait quitter l’Iran pour rejoindre son un ami proche en Turquie, raconte PinkNews. Selon le témoignage de ce dernier, cité par l’asso LGBTQI+ 6rang, les assassins du garçon ont appelé sa mère juste après le crime et lui ont dit où trouver le corps de son fils, adossé à un palmier. Elle a dû être hospitalisée, sous le choc. Les trois hommes ont quant à eux été arrêtés.
Besoin de protéger les gays
« Le meurtre d’Alireza à cause de son orientation sexuelle inscrite dans sa carte d’exemption de service militaire montre une fois de plus les risques engendrés par les exemptions de service militaire pour les Iraniens gays. Cela souligne le besoin d’une loi pour protéger ces personnes », plaide 6rang, membre de l’ILGA. L’Inter-LGBT déplore « une triste nouvelle qui nous rappelle que nous sommes à quelques jours de la journée internationale contre l’homophobie« .
« Identifier des hommes gays d’un coup d’œil »
Ces cartes d’exemption permettent « d’identifier des hommes gays d’un coup d’oeil », regrette 6rang depuis 2016. Résultat, les personnes LGBTQI+ sont régulièrement en danger. Selon la BBC, Alireza a signalé qu’il se sentait menacé par des membres de sa famille. Il prévoyait de demander asile car les personnes LGBTQI+ sont souvent la cible en Iran de « crimes d’honneur », ces décapitations, lapidations et autres meurtres censés « restaurer » la réputation salie d’une famille.
En 2020, selon 6rang, six personnes LGBTQI+ sur dix rapporte avoir été agressé par un membre de sa famille. Près de la moitié ont par ailleurs été agressés sexuellement en public. L’ILGA pointe encore que « des enfants lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenre ou intersexes ont subi des électrochocs, l’administration d’hormones et de psychoactifs afin de les ‘guérir’ ».
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