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Le procès d'Ivo Poppe, "le diacre de la mort", s'ouvre en Belgique

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Le procès d'Ivo Poppe, "le diacre de la mort", s'ouvre en Belgique

Cet ancien infirmier est soupçonné d'au moins une dizaine de meurtres, dont celui de sa propre mère. Mais la liste pourrait être beaucoup plus longue.

C'est un procès particulièrement scruté qui démarre en Belgique. Celui d'un ancien infirmier, diacre dans un diocèse en Flandre, soupçonné de l'assassinat de dizaines de personnes dont il voulait abréger les souffrances. Et qui s'est ouvert ce lundi devant la cour d'assises de Bruges, dans le nord de la Belgique. Ivo Poppe, que les médias ont surnommé "le diacre de la mort", pourrait être l'un des pires tueurs en série de l'histoire de la Belgique.

Cet homme, âgé aujourd'hui de 61 ans, a été arrêté et incarcéré en mai 2014 après que la justice avait été informée des confidences faites à son psychiatre, selon lesquelles il aurait "activement euthanasié des dizaines de personnes".

Après des aveux partiels pendant l'enquête, il s'est rétracté et nie désormais les faits reprochés, soit "au moins dix" assassinats d'après l'accusation, dont celui de sa propre mère, de trois autres proches et de deux patients. Mais la liste des victimes pourrait s'avérer beaucoup plus fournie et contenir plusieurs dizaines de noms.

Au moins 50 décès suspects

Ivo Poppe a commencé à travailler comme infirmier en 1978 dans une clinique de Menin, dans la région de Courtrai, tout près de la frontière française. Il s'est arrêté après trente-deux ans de service mais a ensuite officié jusqu'en 2011 dans le même établissement comme visiteur pastoral, après avoir été ordonné diacre à Wevelgem, à l'ouest du pays.

Au total l'enquête a porté sur une liste d'au moins 50 décès suspects, établie notamment à partir de notes d'agenda de l'accusé, qui tenait une comptabilité des morts de la clinique. La plupart des victimes présumées d'Ivo Poppe sont mortes par injection d'air dans les veines.

Lui a prétendu au cours de l'enquête avoir agi "par compassion, pour épargner des souffrances physiques et psychiques" à des personnes souvent en fin de vie.

Suspecté d'avoir tué sa mère    

La dernière victime qui lui est attribuée est sa propre mère, tuée en 2011 à l'âge de 89 ans, alors qu'elle était dépressive. Les médecins qui la soignaient ont toutefois démenti qu'elle ait souhaité être euthanasiée comme l'a soutenu son fils, ont rapporté les médias belges.

Devant les assises de Bruges, le procès devrait durer deux semaines, avec l'audition attendue de dizaines de témoins, proches des victimes, psychiatres ou responsables diocésains.

En juin 2014, Mgr Jozef De Kesel, à l'époque évêque de Bruges, s'était dit "bouleversé" par les soupçons de meurtre pesant sur le diacre de Wevelgem. Il avait promis "la pleine collaboration" des autorités catholiques.

 
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