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Le ''sexfriend'' voici ce que vous ignorez sur ce phénomène qui fait des ravages à Abidjan

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Le ''sexfriend'' voici ce que vous ignorez sur ce phénomène qui fait des ravages à Abidjan

Audjourd'hui, la société est de plus en plus minée par plusieurs vices .

Après la drogue, la tontine de s*xe, les nouvelles formes de prostitution ou encore les portefeuilles magiques, voici la nouvelle pratique des jeunes Ivoiriens : le phénomène des ‘‘S*xfriends’’ (s*xe entre amis), phénomène qui consiste, pour des amis, à entretenir exclusivement des rapports s*xuels, sans tomber amoureux. 

La règle d’or : ne jamais tomber amoureux. Ce phénomène n’est certes pas nouveau, mais il est de plus en plus adopté sous nos cieux. 

Chaque jour, de nouvelles stratégies constructives se mettent en place et  tout le monde cherche comment s’adonner à de nouveaux plaisirs.

De nos jours à Abidjan, plusieurs jeunes élèves et étudiants estiment que la liberté d’expression doit aussi s’appliquer au se*e. Ils ont alors décidé d’adopter le phénomène des ‘‘se*-friends’’, qui est courant dans plusieurs pays occidentaux. Il s’agit en fait pour deux amis, d’entretenir des rapports se*uels, sans pourtant être en couple. ''On ne se voit que pour faire l’amour », dit-on. La règle d’or dans cette histoire : ne jamais tomber amoureux. L’objectif est de satisfaire ses envies se*uelles en toute liberté.

Sans aucune contrainte. Dans ce cas de figure, il n’y a pas ‘‘donnant-donnant’’. Aucune monnaie d’échange n’intervient. Seul le rapport se*uel en lui-même est l’objectif visé. Pourvu que chacun y prenne son plaisir. Wilfried, 18 ans, élève en classe de Terminale, résidant dans la commune de Cocody, explique :« Tout est question de vision. Quand tu as une copine, elle te réclame de l’argent tout le temps, sous prétexte que tu dois obligatoirement t’occuper d’elle, sous prétexte que tu leur prends quelque chose quand tu couches avec elles. C’est agaçant parfois. Moi je préfère avoir des ‘‘se*-friends’’ pour me satisfaire quand j’en ai besoin. Là, il n’y a aucune contrainte. Elles ne me demandent rien en retour et je suis tranquille ». 


Wilfried n’agit pas seul. Il appartient à un réseau constitué d’une poignée de quelques jeunes gens dont l’âge varie entre 18 et 25 ans.

« Nous sommes cinq garçons dans notre groupe. Trois d’entre eux sont étudiants. Moi et l’autre, sommes en classe de Terminale. Nous avons tous des ‘‘se*-friends’’et nous nous passons généralement les filles. C’est très pratique comme ça », a ajouté Cédric.

Feignants d’être bluffés par ce système, nous faisons savoir au jeune homme que nous voulons intégrer son réseau. Ignorant notreidentité de journaliste et ayant confiance en nous, il accepte de nous aider. Cédric, avec à ses côtés son fidèle compagnon et camarade de classe, Ryan, 19 ans, nous conduit dans une maison inachevée dans la commune de Cocody-Angré. 

C’est le QG (quartier général) de son groupe. Là, nous faisons la connaissance de Marc, 25 ans, étudiant en Droit, André, 23 ans, étudiant en Ressources humaines et communication et George, 21 ans, qui effectue son entrée à l’université cette année.

Les présentations faites et notre objectif décliné, notre mentor arrive à convaincre ses compagnons de nous laisser intégrer ce cercle très fermé, assurant avoir pleinement confiance en nous. Ainsi, après plusieurs heures de discussions, le groupe finit par livrer des informations décisives sur leur mode opératoire.

« Chacun de nous a une copine ici. Mais un garçon reste un garçon. Nous, on a notre petit réseau. Chacun cherche une fille de son côté, et il en fait sa ‘‘se*-friend’’. Si l’un d’entre nous a du mal, on essaye de l’aider à en trouver une. Nous, notre technique est de chercher du côté des filles de riches. Des filles qui n’ont rien à gagner. Nous regardons généralement du côté d’Angré et de la Rivéra. Dans ces zones, il y a beaucoup de filles en quête de sensations fortes. Quand on les drague, on se met d’accord sur les conditions : coucher ensemble, mais ne pas tomber amoureux. Du moment où l’un commence à s’attacher à l’autre, ça tue le jeu. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Mais c’est notre persévérance qui nous fait gagner », nous disent-ils.

Plus tard, après la réunion de groupe, Cédric nous conduit à son domicile. Ses parents sont absents. Il reçoit alors la visite de Manuella, sa ‘‘se*-friend’’, jeune élève en classe de Première à peine âgée de 16 ans et dont le père est un entrepreneur prospère.

Le pseudo-couple a un devoir à accomplir. Devoir au sens figuré. Mais bien avant, Cédric nous présente à la jeune fille comme un ami de confiance. Nous profitons alors de ce moment pour lui soutirer quelques informations.

« Quelques fois, nous les femmes, avons envie de coucher avec un garçon qui nous plait bien. Quel que soit son âge, son ethnie, sa religion, sa situation financière, tant qu’il est séduisant, on tente le coup. Quand ça marche, On couche ensemble, mais on ne s’attache pas l’un à l’autre. C’est mon cas avec Cédric. La condition est de ne pas tomber amoureux », a dit Manuella qui révèle agir ainsi pour combler un véritable manque affectif.


Quelques causes liées au phénomène

« Mon papa a de l’argent. Il me donne tout ce que je veux, et donc je n’ai pas besoin d’un homme pour avoir de l’argent. Mais il n’est jamais présent. Je suis tout le temps seule avec le personnel de maison. Lui et ma mère sont divorcés et elle est allée vivre en Europe. Cela fait qu’au fond de moi, des envies de m’amuser, de faire des folies. Quand j’ai rencontré Cédric, il m’a dit ouvertement qu’il aimerait bien qu’on soit des ‘‘se*-friends’’. J’ai un copain, mais j’ai accepté sans hésiter. Et aujourd’hui, je suis consciente de ce que je fais. C’est ma façon à moi de combler le vide. Lui et ma mère ont divorcé il y a quelques années ».

Quelques jours plus tard, Cédric et Manuella nous donnent rendez-vous dans la commune de Cocody-Rivera 3 pour une balade digestive. Nous arrivons sur les lieux lorsqu’il est environ 16 heures. Les ‘‘se*-friends’’ nous proposent de discuter avec Maryse, 24 ans, fraîchement admise à son examen du Brevet technique supérieur (BTS). Lorsque nous entamons la discussion, elle avoue être intéressée par des ‘‘se*-friends’’. Mais contrairement à Manuella, c’est la déception des hommes qui la pousse à adopter cette nouvelle mentalité.

« Il y a des garçons qui se foutent trop des filles. Ils passent le temps à nous tromper malgré tous les efforts que nous faisons. Maintenant, nous aussi on décide de faire pareil. Moi, tant que je trouve un homme à mon goût, je me lie d’amitié avec lui, et avec lui, je recherche mon plaisir personnel. Il n’est plus question de sentiments », avoue-t-elle, avant d’ajouter :

« Présentement, j’ai plusieurs amis avec qui je fais l’amour. Nous sommes justes amis, mais nous couchons ensemble. Après, chacun repart de son côté. C’est comme ça », a renchérit Manuella.

Voici donc comment nous avons obtenu les informations nécessaires à la réalisation de cet article. Il convient ainsi d’interpeller les parents, encore une fois, et les amener à s’intéresser un peu plus à la vie quotidienne de leurs enfants, mais aussi à s’assurer qu’ils s’épanouissent sainement. Car si le phénomène des jeunes Ivoiriens ‘‘Se*-friends’’ prend de l’ampleur, l’on sera confronté de plus en plus à des relations sans amour qui conduisent à un lendemain incertain et qui peut avoir des répercussions sur l’individu et sur la société.

Que pensez-vous de ce phénomène?

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