Le jeune coiffeur Kouassi Koffi Serge a trouvé la mort, le dimanche 17 mars 2019, lors d’une bagarre avec une jeune fille prénommée Patricia. Au lendemain de ce drame, Linfodrome s’est rendu au domicile du jeune coiffure à Marcory Sicogi. Pokou Bernard, le cousin de la victime a donné sa version des faits.
Pouvez-vous raconter les circonstances du décès de votre cousin Kouassi Koffi Serge ?
J’étais sous la douche. Mon petit frère est venu me dire que le cousin a été poignardé par une fille du nom de Patricia qui est à côté de Sainte Bernadette. Quand j’ai fini de me laver, je suis arrivé au terrain et on me dit que mon frère a succombé à la suite de ses blessures. Cela s’est passé hier dimanche 17 mars (2019 : ndlr), entre 9h et 10h.
Est-ce que vous savez ce qui s’est passé entre les deux ?
On raconte que mon frère devait à la jeune fille parce qu’elle vend du yaourt et du dêguê. Mon frère aurait pris du yaourt avec elle et il n’avait pas payé. Donc quand il passait, elle l’a interpellé et il est arrivé chez elle à la maison. Elle a demandé son argent et il a sorti un billet de 1 000 francs pour payer sa dette, mais elle a dit qu’elle n’avait pas de monnaie. Il a dit tiens les 1 000 francs et donne-moi les 500 francs et après, je vais passer prendre le reste de la monnaie. Elle dit qu’elle ne veut pas. A la suite, il y a eu une altercation. Il parait qu’elle a giflé mon frère, ce dernier aussi a répliqué. C’est à la suite de cela qu’elle est rentrée chez elle pour prendre une paire de ciseaux pour le piquer au niveau du cou. Comme il n’y avait presque pas de témoin, ses sœurs et elle ont pris mon frère pour le trimballer dans leur cour, parce que dans un premier temps, ils ont cru peut-être qu’il allait se réveiller. Mais comme elles ont su qu’il ne pouvait pas se réveiller, elles ont interpellé un jeune du quartier. C’est lui qui les a aidées à envoyer mon frère à la clinique. Avant d’y arriver, mon frère était presque mort.
Quelles actions avez-vous menées ?
A la suite de cela, le gars qui est à la clinique a appelé les pompes funèbres et les éléments de la police du 26ème (26ème arrondissement : ndlr). Donc hier (dimanche 17 mars 2019 : ndlr), les éléments de la police du 26ème et ceux de la police scientifique et la PJ sont passés. Ils ont fait leur constat d’usage. Pour le moment, nous attendons le verdict.
Avez-vous effectué une démarche dans le sens d’aller voir la famille de la fille ?
Pour le moment, c’est nous qui sommes les victimes. Nous ne pouvons pas aller vers eux. Ce sont eu qui doivent chercher à nous croiser. Parce que nous, on n’a rien fait. C’est leur fille qui a tué notre frère. Donc pour le moment, nous attendons d’abord pour voir. Nous sommes en train de suivre la procédure pour voir comment enterrer mon frère d’abord. Et si possible s’il faut intenter une action en justice.
Est-ce que la famille de la fille est venue vous voir ?
Hier soir, il parait que le papa de la fille est passé. Mais pour le moment, comme nous sommes écœurés, endeuillés, on leur a dit de patienter d’abord. Donc ce que la grande famille va décider, c’est ce que nous allons suivre. C’est le chef de famille seul qui décidera. Moi, je suis l’aîné, le grand frère. Je ne peux rien décider. On s’en tient à ce que le chef de famille va décider.
Est-ce que votre défunt cousin était violent ?
Non ! C’est quelqu’un qui n’est pas violent. Sincèrement, c’est un coiffeur de formation.
A-t-il son salon de coiffure dans le quartier ?
Son salon se trouvait ici, mais le propriétaire de la maison l’a récupéré. Donc il coiffe au niveau des étages. C’est là-bas que se trouve son atelier.
Avez-vous un appel à lancer ?
Ce que je peux dire pour le moment, je demande à ses amis et connaissances de rester calmes parce que le mal est déjà fait. Ça ne sert à rien de chercher à brûler la maison de qui que ce soit parce que Serge est déjà mort. Ce que nous devons faire, c’est de chercher à trouver la solution et voir comment l’enterrer. Je lance un appel à ses amis et connaissances de ne pas tenter de brûler la maison de la fille qui a tué Serge. Je demande pardon à ceux-là de laisser tomber, pour ne pas créer un autre problème à la famille.
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