Les chauffeurs de taxi-compteur sont confrontés, depuis quelques mois, à une nouvelle forme de braquage. Celle animée par de faux clients munis d’armes blanches, notamment de couteaux, pour maîtriser le chauffeur.
On dira que cela a toujours existé, les braquages de taxis avec des armes blanches. Ici, ce ne sont pas ces braqueurs ordinaires qui, une fois le braquage accompli, se tirent avec la recette. Ces nouveaux braqueurs sont au début d’un vaste réseau de trafic. Lorsqu’ils braquent le chauffeur, non seulement ils le dépouillent, mais aussi, ils s’emparent de son taxi qu’ils convoient à leur « base ». Là, ils dépiècent la voiture ou carrément la revendent. Cela leur a rapporté beaucoup de sous, à travers surtout la vente des pièces détachées. Plusieurs plaintes ont été enregistrées dans les commissariats et brigade de gendarmerie. Face à ces infractions, la préfecture de Police d’Abidjan actionne ses unités.
C’est ainsi que le jeudi 2 mai 2019, les enquêteurs de la Police réussissent à mettre la main sur trois de ces braqueurs. L’un d’eux explique leur stratégie : « Nous nous faisons passer pour des clients. Une fois à bord du taxi, sous la menace d'une arme blanche, nous intimons l'ordre au chauffeur de descendre de son véhicule ». Et d’ajouter qu’une fois en possession de la voiture volée, ils se déportent chez leur complice. Là, ils procèdent à une transaction, soit en vendant le véhicule en pièces détachées, soit en le vendant à des receleurs. La police, qui a ouvert une enquête, va tenter de démanteler tout le réseau de ces voleurs spécialisés.
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