Doumbia Arouna dit “Rooney”, pompiste, domicilié à Mankono, a été surpris par les éléments du commissariat de police de ladite localité avec le mouton qu’il venait de voler alors qu’il s’était endormi au bord de la route après une partie de beuverie.
A l’audience des flagrants délits de la section de tribunal de Séguéla, mercredi, ''Rooney'' et ses amis Baykro Karamoko alias “Kélépé” et Coulibaly Moussa, 19 ans, apprenti-chauffeur résidant à Daloa, après avoir célébré la victoire des Eléphants face aux Aigles du Mali, le 9 juillet, décident de se faire un peu d’argent.
Chemin faisant, ils aperçoivent une brebis attachée devant une concession, son agneau à ses côtés. D’un commun accord, ils décident de prendre l’animal, le vendre et d’en déduire le coût du transport de leur ami, Coulibaly Moussa, qui doit retourner à Daloa où il réside habituellement.
Doumbia Arouna est chargé de la mission pendant que les autres vont l’attendre un peu plus loin. La tâche accomplie, tout éméché, il prend une direction autre que celle du lieu du rendez-vous. Entre temps, les bêlements de l’agneau vont réveiller le propriétaire de la brebis qui venait de se rendre compte du vol de sa bête. Sorti avec sa maisonnée, ils engagent des recherches pour retrouver l’animal.
Ségnon Yaya tombe à pic sur Coulibaly Moussa qui, las d’attendre Doumbia Arouna, revenait sur ses pas pour s’enquérir de la situation. Acculé de questions et donnant des réponses approximatives, il est perçu comme un potentiel suspect de la disparition de la brebis.
De fil en aiguille, la victime remonte grâce à sa collaboration, au chef de gang résidant dans les environs. C’est dans la recherche du troisième larron qu’ils croisent une patrouille de la police nationale, les phares de son véhicule braqués sur un individu, Doumbia Arouna, couché le long de la route, un mouton dans les bras.
Tout le groupe est alors embarqué et auditionné avant d’être traduit devant les juges de la section de tribunal de Séguéla qui, en répression du vol en réunion et de la complicité de vol, les a condamnés à un mois d’emprisonnement, 300 000 FCFA d’amende, 10 ans de privation des droits prévus à l’article 66 du code pénal ainsi que trois ans d’interdiction de paraître sur l’ensemble du territoire national, à l’exception de leurs lieux de naissance.
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