Selon Sara, elle a reçu un coup de fil d’un agent d’une maison de communication à Abidjan. Ce dernier lui a annoncé que son numéro venait de gagner un gros lot offert par sa structure. Pour ce faire, elle devait se rendre précipitamment dans une agence de transfert d’argent et remettre son téléphone à la gérante en disant que son père est au bout du fil.
Une fois à l’agence, Sara a exécuté les recommandations. Elle a remis le téléphone et indiqué que son père était au bout du fil. Désormais, en contact avec la gérante de l’agence, l’arnaqueur donne 4 numéros de téléphones sur lesquels, Aya, la gérante de 20 ans, doit faire les différents dépôts pour un montant global de 1200.000 Fcfa. Les dépôts effectués, Aya remet le téléphone à Sara et réclame la somme d’1 million 200 Fcfa. Sara dit qu’elle n’a pas d’argent et qu’elle n’a pas demandé à Aya de faire les dépôts.
Devant les juges, Aya a révélé que toute la conversation qu’elle a eu avec le client Éric s’est faite sur haut-parleur en présence de Sara. « C’est Sara, qui m’a remis son téléphone en me disant que son père souhaitait me parler... », a-expliqué, la jeune gérante. Puis d’ajouter que l’interlocuteur lui a demandé d’effectuer des dépôts parce que sa fille Aya avait l’argent sur elle.
Pour sa part, Sara a déclaré ne pas connaître l’arnaqueur au bout de fil. « Je ne le connais pas, il m’a appelé et m’a dit que mon numéro a gagné un gros lot. Après toutes ces explications, Sara a été jugée coupable. Elle a été condamnée à 6 mois de prison ferme, 1.000.000 de francs CFA d’amende et 1.500.000.000 Fcfa comme dommages d’intérêts qu’elle doit reverser à l’entreprise où travaille Aya.
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