Le prêtre rwandais Wenceslas Munyeshyaka a reconnu être le père d’un fils né d’une « liaison ». Il a été définitivement renvoyé de l’état clérical sur décision du pape François, ce mercredi, d’après le diocèse d’Evreux (Eure), a indiqué Le Parisien.
Le vœu de chasteté chez les prêtres fait toujours partie des règles strictes de l’Eglise. Père d’un fils né en 2010 d’une liaison qu’il a entretenue à Gisors dans l’Eure, le prêtre rwandais Wenceslas Munyeshyaka a « perdu automatiquement tous les droits propres à l’état clérical ». Il est notamment « exclu de l’exercice du ministère sacré » et « doit éviter les lieux où son statut antérieur est connu ». La décision a été prise mercredi par le pape François.
Accusé d’avoir joué un rôle dans les massacres de 1994 au Rwanda, Wenceslas Munyeshyaka a aussitôt rejoint la France. Il a pu bénéficier d’un non-lieu en 2015 et du statut de réfugié politique en 2021. Et c’est justement au mois de décembre de cette année 2021 que le diocèse d’Evreux l’avait privé de ses fonctions. Le prêtre avait reconnu trois mois plus tôt la paternité d’un fils âgé alors de 11 ans, né d’une « liaison ».
L’évêque Christian Nourrichard précise dans un communiqué que le décret papal, daté du 23 mars, est une « décision suprême et sans appel qui n’est susceptible d’aucun recours ». L’abbé était alors administrateur de la paroisse de Saint-Martin-de-la-Risle à Brionne (Eure), après avoir été prêtre à Gisors (Eure) pendant 20 ans.
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