Une défunte, dame Kouamé Adjo, surnommée « Gentille » a obligé les porteurs de son cercueil à aller chercher ses enfants à Assouba (Aboisso) dont un nouveau-né à la naissance duquel est survenu son décès, avant de se laisser inhumer à Ayébo.
Les faits se sont déroulés, samedi. Dame Adjo, en grossesse de huit (08) mois, est tombée subitement dans le coma le 16 octobre, alors qu’elle respirait la grande forme, la veille. Du domicile de son concubin à Assouba, quartier Wandamankro, elle a été évacuée au Centre hospitalier régional (CHR) d’Aboisso, où par une césarienne, on sauva son bébé. Elle fut ensuite évacuée au CHU de Treichville où elle passa 13 jours dans le coma avant de rendre l’âme le vendredi 28 octobre. La levée du corps, le samedi 29 octobre au matin à la morgue du CHU de Treichville est suivie de son inhumation au cimétière d’Ayebo, son village natal.
Il était environ quatorze (14) heures quand les rituels terminés, l’on porta le cercueil au cimetière d’Ayebo. A l’entrée du cimetière, après avoir fait pivoter violemment ses porteurs, sans aucun dégat, elle les contraignit à prendre la direction du village d’Assouba voisin. Le cercueil que personne ne pouvait immobiliser, au dire des porteurs, est allé directement au domicile de la belle-mère de la défunte et s’est immobilisé dans la cour.
La belle-mère a beau avouer le mauvais traitement qu’elle a fait subir à sa défunte belle-fille, avec la complicité de son concubin, qui n’a pas perdu du temps pour la remplacer, car pendant qu’elle était entre la viet et la mort au CHU, celui-ci se la coulait douce avec une dulcinée, dans « le foyer », laissant le bébé qui vient de sortir de la couveuse et les deux (02) premiers enfants de cinq et trois ans à la charge de la belle-mère, à Assouba, loin du domicile conjugal.
Les libations n’ont pu venir à bout de la détermination de « Gentille ». Une femme dans la foule, en transe, rechercha et trouva une jeune dame, qui se trouve être la soeur de « Gentille ». Elle la prit par la main et la conduisit au cercueil. Suivant les gestes de la dame en transe, la soeur entra dans la maison et en ressortit avec le bébé de Gentille qu’elle remit à la dame en transe. Elle entra à nouveau dans la maison sur instruction de la dame en transe et en ressortit avec les deux (02) autres enfants de « Gentille ».
Cette fois, la dame en transe remit les trois (03) enfants à la soeur de la défunte et lui indiqua le chemin de leur village (Ayebo). C’est alors que les porteurs ont pu soulever le cercueil. A quelques deux cents (200) mètres du domicile de la belle-mère, le cercueil fit pivoter violemment ses porteurs et revint vers le domicile de la belle-mère, qui avait repris ses petits-fils des mains de la soeur de Gentille.
La belle-mère a eu droit à la furie de la foule déchaînée. Elle remit alors les enfants à leur tante. Le cercueil retourna à Ayebo, le village de dame Adjo, où vit sa mère. On lui remit les enfants et « Gentille » se dirigea au cimetière d’Ayebo où elle repose depuis le samedi 29 octobre 2016 à jamais.
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