Dévoilée le 3 juillet par un média en ligne dépourvu d’organigramme, le London Evening Post, dont David Matsanga est à la fois la seule source et le directeur général, l’affaire passe quasi inaperçue dans la presse internationale. Dans l’article, l’Ougandais réclame la démission de la juge présidente, accusée d’être au cœur d’un gigantesque scandale géopolitico-judiciaire. L’argent drainé vers ses comptes bancaires par diverses sociétés offshore aurait financé des mouvements opposés au régime de Khartoum, dont le Sudan Liberation Movement. Avec un objectif inavouable : « Recruter de faux témoins et collecter des preuves frelatées visant à incriminer le président El-Béchir.
À La Haye, on saisit aussitôt le Mécanisme de contrôle indépendant (MCI), organe d’inspection, d’évaluation et d’enquête de la CPI. Le 3 août, celui-ci rend un rapport – confidentiel – dont la teneur est partiellement divulguée par Fadi El Abdallah, porte-parole de la Cour : « La seule preuve présentée par M. Nyekorach Matsanga […] réside en une facture présumée, dont il a été prouvé qu’elle avait été falsifiée. »
Une facture authentique a en effet été contrefaite en y inscrivant a posteriori le nom de la présidente de la CPI, laissant croire à une transaction douteuse entre la magistrate et un mouvement rebelle du Darfour.
L’enquête interne se poursuit actuellement « afin de déterminer si les relevés bancaires [fournis par David Matsanga] sont également frauduleux ». La CPI devra ensuite envisager les « mesures ou actions en justice » susceptibles d’être engagées contre l’auteur de cette cabale, dont le pedigree est plus que trouble.
1 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2016 (07:04 AM) Je suis étonné de la destérité avec laquelle la CPI a enquêté sur cette affaire. Qu'elle actionne sa céllule MCI pour aussi trouver les preuves de l'innocence de GBAGBO et BLÉ GOUDE. Quand c'est pour eux on trouve preuve vite pour innocenter. Vous ne connaissez pas la honte vous les blancs.Participer à la Discussion
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