Les mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob pour le rapt mortel du petit Grégory, il y a 33 ans, ont été annulées ce mercredi matin, par la chambre de l'instruction de Dijon. Les contrôles judiciaires qui pesaient sur les trois mis en examen ont été simultanément levés par les magistrats, ont indiqué leurs avocats
Entendue le 14 juin 2017 par la gendarmerie de Bruyères (Côte-d’Or), Murielle Bolle avait été interpellée à son domicile deux semaines plus tard et mise en examen pour « enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort ». Dans la foulée de leur garde à vue du 14 juin, Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante paternels de Grégory, avaient eux aussi été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort.
En 1984, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d’avoir enlevé Grégory. Bernard Laroche avait alors été incarcéré puis relâché, avant d’être tué d’un coup de fusil par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant, en 1985. La justice soupçonnait désormais la jeune femme d’avoir participé à cet enlèvement et de s’être rétractée dans ses accusations contre Bernard Laroche en raison des violences familiales subies à l’époque.
Les avocats de Murielle Bolle ont soutenu, lors de l'audience devant la chambre de l'instruction à la mi-avril, « l'absence d'indices graves et concordants » à l'encontre de leur cliente. Ils ont aussi invoqué la nullité de sa garde à vue en 1984 et ils contestent la « réintroduction dans le dossier d'actes annulés » par le deuxième magistrat instructeur - le juge Simon - de 1987 à 1990.
Marcel et Jacqueline Jacob sont, quant à eux, soupçonnés d’avoir été les « corbeaux » de l’affaire, à l’origine de plusieurs lettres anonymes bien renseignées.
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