En Grèce, des affrontements entre la police et des réfugiés et migrants ont eu lieu jeudi après-midi, non loin de Thessalonique, au nord du pays. Près de 500 à 700 personnes se seraient rassemblées aux alentours du camp de Diavata, décidées à passer la frontière. Un mouvement de population qui ferait suite à des rumeurs lancées sur les réseaux sociaux.
Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Ce sont des scènes qui rappellent celles d’Idomeni, le camp informel installé à la frontière entre la Grèce et la Macédoine du nord en 2016. Sur des vidéos publiées dans la presse grecque, on peut y voir des affrontements entre réfugiés, migrants et policiers.
Selon la police, de nombreuses femmes et enfants sont également sur place. Les forces de l’ordre auraient été déployées pour empêcher d’autres réfugiés d’arriver alors que plusieurs dizaines d’entre eux ont également bloqué la gare de Larissa, 150 kilomètres au sud.
Ils demandent eux aussi à rejoindre le camp de Diavata. Ils ont été attirés par des rumeurs sur une ouverture prochaine de la frontière, chose démentie à la télévision publique grecque par le ministre de l’Immigration Dimitris Vitsas. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) mettent en garde contre ces fausses informations et les risques liés à un passage illégal des frontières.
En 2016, une caravane de réfugiés avait tenté de passer en Macédoine du Nord. La tentative avait été violemment réprimée par la police. A l’heure actuelle, il y aurait 74 000 réfugiés et migrants en Grèce, selon les chiffres du HCR.
Trafic ferroviaire perturbé
Par ailleurs, on a appris ce vendredi que le trafic ferroviaire entre Athènes et Thessalonique était perturbé en raison d'une manifestation d'environ 200 demandeurs d'asile ayant envahi les rails de la principale gare de la capitale grecque pour réclamer l'ouverture de la frontière greco-macédonienne.
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