La compagnie aérienne Air Berlin, en quête de repreneurs depuis l'annonce de son insolvabilité, a été de nouveau contrainte, mercredi 13 septembre, d'annuler des dizaines de vols en raison d'une vague d'arrêts maladie parmi ses pilotes.
« Plus de 30 vols » d'Air Berlin ont dû être annulés, mercredi 13 septembre, a déclaré une porte-parole de la compagnie après que 150 pilotes, sur les 1 500 employés, se sont fait porter pâles. Les vols au départ de l'aéroport Tegel de Berlin et de Düsseldorf (ouest) ont été les plus affectés, a-t-elle ajouté, enjoignant les passagers concernés de « ne pas se rendre à l'aéroport ».
La veille, ce sont des milliers de passagers avaient été touchés par cette action coordonnée des pilotes d'Air Berlin, qui avait entraîné la suppression de 200 vols locaux et internationaux. La filiale à bas coût de Lufthansa, Eurowings, qui vole avec des appareils d'Air Berlin affrétés en leasing, a aussi connu des perturbations sur 35 vols.
Propositions de rachat
Cette vague d'arrêts maladie posés depuis mardi par une partie des pilotes d'Air Berlin intervient alors que la compagnie aérienne négocie plusieurs propositions de rachat avec des repreneurs potentiels, qui ont jusqu'à vendredi pour finaliser leurs offres. Le président d'Air Berlin, Thomas Winkelmann, a estimé mardi que les pilotes « jou(aient) avec le feu » car, dit-il, cette action fait perdre à la compagnie en difficulté « plusieurs millions d'euros par jour » au moment où se joue son existence.
Les pilotes long-courrier d'Air Berlin, les mieux payés, craignent d'être les premiers à faire les frais des opérations d'assainissement des comptes de la compagnie, selon la presse. Lors d'une conférence de presse, le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt, a exigé qu'ils cessent leur « manoeuvre plutôt risquée et contreproductive en période de transition ». La compagnie berlinoise continue de voler grâce à un prêt d'urgence de 150 millions d'euros accordé par le gouvernement allemand, une intervention rare concernant une entreprise privée, mais dans un dossier qui, en cas de liquidation ou de plan social, embarrasserait Berlin à moins de deux semaines des élections.
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