Un infirmier allemand, Niels Högel, déjà condamné pour avoir tué deux patients, est désormais soupçonné d'au moins 84 meurtres en Allemagne de 2000 à 2005, ont annoncé lundi 28 août les enquêteurs, évoquant une affaire exceptionnelle.
Niels Högel est-il « le pire serial killer d'Allemagne » comme l’écrit le journal Bild? Cet infirmier allemand, déjà condamné pour avoir tué deux patients, est désormais soupçonné d'avoir tué au moins 84 personnes en Allemagne de 2000 à 2005.
« La commission d'enquête spéciale a établi au moins 84 meurtres, en l'état actuel de l'enquête », a indiqué à la presse le chef de la police d'Oldenbourg (nord), Johann Kühme devant la presse. « Ce nombre est exceptionnel, unique, dans l'histoire de la République fédérale » d'Allemagne, a indiqué le chef de la commission d'enquête, Arne Schmidt.
Niels Högel a généralement tué des patients à l'aide de surdoses médicamenteuses, souvent lorsqu'ils étaient en réanimation. Mais de l'aveu même des enquêteurs, la liste complète de ses victimes pourrait ne jamais être établie avec certitude.
L’ennui comme mobile
L'affaire a éclaté en 2005, après que Niels Högel a été surpris par une collègue en train de faire une piqûre non prescrite à un patient dans la clinique de Delmenhorst. Cela lui avait alors valu en 2008 sa première condamnation pour tentative de meurtre.
Niels Högel a ensuite été condamné à la perpétuité le 26 février 2015 pour avoir tué deux patients. Pendant son procès à Oldenbourg, il avait présenté ses excuses aux proches des victimes. Les injections par piqûres qu'il pratiquait servaient à amener les patients au seuil de la mort, afin de démontrer sa capacité à les ramener à la vie, avait-il expliqué, invoquant comme autre mobile « l'ennui ».
Entre les deux condamnations, l’infirmier avait confessé auprès d'un psychiatre une cinquantaine d'homicides, entraînant l'ouverture de nouvelles investigations en janvier 2014. Fin 2014, il avait évoqué devant un psychiatre une soixantaine de tentatives, poussant la justice à engager une vaste série d'analyses.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article