Apple aura-t-il bientôt son moteur de recherche "maison" ? Cette hypothèse gagne en crédibilité d'année en année. Mais la pression toujours plus grande des régulateurs et autorités antitrust à l'égard des GAFA vient éclairer cette piste sous un jour nouveau. Elle ne laisse plus d'autre choix à Apple que de concevoir son propre moteur de recherche, comme alternative à celui de Google, souligne le Financial Times.
Un accord en particulier est dans le viseur des autorités américaines. Ce dernier implique que le moteur de recherche de Google soit installé par défaut sur Safari, le navigateur d'Apple utilisé par des centaines de millions de détenteurs d'iPhone dans le monde. Une vraie manne financière pour Google, qui peut directement toucher une clientèle aisée. Et pour Apple, qui bénéficie d'un versement annuel compris entre 8 et 12 milliards de dollars, sans compter le premier chèque d'un milliard de dollars, signé par Google en 2014.
Un accord crucial
Surtout, cet accord garantit à Google de garder une longueur d'avance sur ses concurrents, qui ne se partagent plus que les miettes de la recherche en ligne. En Europe, Google s'arrogeait 93% des parts de ce marché en septembre, et 97% de la recherche en ligne sur mobile, selon les statistiques du site Statcounter, repérées par Les Echos. Les concurrents du moteur de recherche, du français Qwant à DuckDuckGo, ne disposent pas des ressources financières suffisantes pour nouer un si lucratif partenariat avec Apple.
Or, ce genre de pratiques est précisément dans le viseur des autorités américaines, à l'heure où Google fait depuis le 20 octobre l'objet d'une enquête antitrust. Le risque, à terme, est que cet accord soit rendu caduque. Apple anticipe donc en élaborant son propre moteur de recherche et plusieurs indices viennent déjà le confirmer.
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