Dans la tempête face à l'affaire Khashoggi, la famille royale saoudienne cherche des soutiens en interne. Les autorités saoudiennes ont notamment libéré un frère du prince milliardaire al-Walid ben Talal après presque une année de détention. D'autres libérations de personnalités politiques pourraient suivre.
Le prince al-Walid ben Talal lui-même avait été emprisonné en novembre 2017 avec des dizaines d'autres hauts responsables à l'hôtel Ritz-Carlton de Riyad. Ce petit-fils du roi Ibn Saoud était ressorti libre trois mois plus tard. Des arrangements financiers avaient été conclus pour la libération de la majorité de ces personnalités.
Mais son frère, le prince Khaled ben Talal, également fils du prince Talal ben Abdelaziz al-Saoud et qui a donc été libéré ce dimanche 4 novembre 2018, sera resté 11 mois en détention, sans même que son arrestation ne soit officialisée par Riyad. Son tort : avoir critiqué l'arrestation de masse de l'hôtel Ritz-Carlton.
Depuis longtemps, le prince héritier Mohammed ben Salman est accusé de vouloir écarter de potentiels rivaux pour consolider son pouvoir. Les frères ben Talal sont descendants de la famille royale. Aujourd'hui, le prince héritier n'a plus le choix. Il doit apaiser les critiques en interne pour faire face aux accusations externes.
Mohammed ben Salman est pointé du doigt comme étant le commanditaire de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d'Istanbul. D'autres responsables sont encore en détention, comme le prince Turki ben Abdallah ou le milliardaire Mohammed al-Amoudi. Eux aussi pourraient être libérés.
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