Il voulait décimer l'équipe de football du Borussia Dortmund pour s'enrichir en bourse. Le Germano-Russe Sergueï W., auteur de l'attentat à la bombe contre le bus de l'équipe allemande de football en avril dernier, comparaissait à partir de ce jeudi devant le tribunal. Pendant trois mois, le suspect devra répondre de 28 tentatives d'assassinat. Il risque la prison à perpétuité.
Le 11 avril dernier, à 19h, l'équipe allemande du Borussia Dortmund quitte son hôtel en bus. Direction le stade pour affronter Monaco en quart de finale aller de la Ligue des Champions.
En chemin, trois engins explosifs remplis de clous et de tiges métalliques, cachés dans des buissons, explosent au passage du bus. Par chance, les bombes sont mal positionnées, le carnage est évité et l’incident ne fait que deux blessés légers.
Les enquêteurs penchent d'abord pour la piste islamiste, induits en erreur par des lettres de revendication soigneusement semées sur les lieux de l'attentat. Mais dix jours plus tard, le parquet allemand annonce l'arrestation à 450 km au sud de Dortmund du Germano-Russe Sergueï W. Cet électricien plutôt doué, qui avait même emporté l'année précédente un prix en électronique, aurait agi par appât du gain.
Le jour de l'attaque, Sergueï W. acquiert, grâce à un emprunt de 50 000 euros, l'équivalent de 15 000 actions du club Borussia Dortmund, le seul club de foot en Allemagne à être enregistré en Bourse, et parie à la baisse. En décimant l'équipe de foot, il espérait provoquer la chute du cours du club allemand et ainsi empocher près d'un demi-million d'euros de bénéfices.
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