Ils seront restés plus de 500 jours en prison. Les deux journalistes birmans de l’agence Reuters ont été libérés mardi 7 mai, bénéficiant d’une amnistie présidentielle aux côtés de plus de 6000 autres prisonniers birmans.
Ils avaient été arrêtés en décembre 2017 alors qu’ils enquêtaient sur un massacre commis contre la minorité musulmane des Rohingyas, reconnu ensuite par l'armée birmane.
Ce sont des images attendues depuis longtemps par les familles des deux journalistes de l’agence Reuters : celles de Wa Lone et Kyaw Soe Oo, sortant le sourire aux lèvres, et le pouce levé de la prison d’Insein, au nord-ouest de Rangoun, où ils étaient enfermés.
Cette libération intervient après une condamnation à sept ans de prison pour atteinte au secret d’État - confirmée à deux reprises en appel, notamment par la Cour suprême birmane- et après un procès qualifié de « farce » par de nombreux observateurs.
Piégés par un policier
À la barre, un policier avait reconnu avoir piégé les deux journalistes, en leur confiant pendant leur enquête des documents confidentiels, avant de les arrêter. Leur arrestation avait témoigné des menaces contre la liberté de la presse en Birmanie. Wa Lone et Kyaw Soe Oo font partie des plus de 6 500 prisonniers libérés ce mardi.
Une large amnistie et une façon de minimiser peut-être pour le gouvernement l’influence de la pression internationale. Car depuis l’annonce de leur arrestation, les États-Unis, l’Union européenne ou encore l’ONU ont à plusieurs reprises appelé la dirigeante Aung San Suu Kyi à libérer ces deux journalistes, sans succès avant aujourd’hui. Le pays compte encore 48 prisonniers politiques derrière les barreaux.
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