En Birmanie, l'armée rejette toutes les accusations de violence dans l'Etat de l'Arakan. Elle a publié ses conclusions ce lundi 13 novembre, au terme d'une enquête interne sur les opérations militaires qui ont suivi l'attaque par des rebelles rohingyas de postes-frontières le 25 août dernier. Quelques heures avant, l'armée avait annoncé avoir remplacé le général chargé de cette région de l'ouest du pays.
Aucune raison officielle n'a été donnée pour expliquer ce remplacement. Le général Maung Maung Soe était à la tête des opérations militaires dans l'Etat d'Arakan. Des opérations sur lesquelles l'armée birmane a enquêté elle-même, face aux accusations de violences.
Le rapport de l'armée publié ce lundi 13 novembre est formel : aucun coup de feu n'a été tiré contre des Rohingyas innocents ; aucun acte de violence sexuelle commis ; aucune mosquée brulée. L'armée précise avoir recueilli les témoignages de plus de 2 800 personnes vivant dans les villages de cette minorité musulmane. Pour les militaires, les accusations de violence contre des civils sont donc entièrement infondées.
Un rapport publié en tout cas juste avant la visite du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson dans le pays. Il est attendu ce mercredi 15 novembre dans la capitale birmane pour deux rencontres : celle avec avec la conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi et celle avec le chef des armées. Le secrétaire d'Etat américain devrait adresser un message fort aux militaires du pays. Il y a quelques semaines, Rex Tillerson avait déclaré qu'ils étaient responsables de la crise de la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie.
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