Au Brésil, la Chambre des députés a destitué son ancien président Eduardo Cunha pour corruption. Il était devenu la bête noire de l’ancienne présidente Dilma Rousseff pour avoir déclenché son propre procès en destitution. Au terme de près d’un an de procédure, Eduardo Cunha a été destitué par la Chambre des députés.
Un vote massif : 450 voix contre 10, et 9 abstentions. Autrefois tout puissant, l’ancien président de la chambre basse a été lâché par la plupart de ses alliés. Déjà suspendu par la Cour suprême au mois de mai 2016 en raison des soupçons de corruption qui pesaient contre lui, Eduardo Cunha a perdu la dernière bataille, deux semaines seulement après la destitution de la présidente Dilma Rousseff, son ennemie jurée - c’est lui-même qui avait donné le feu vert à la procédure enclenchée contre la présidente de gauche, et il se dit convaincu d’avoir été victime d’un règlement de compte. Traité de « psychopathe » et de « mafioso », il devra maintenant rendre des comptes à la justice pour son implication présumée dans plusieurs scandales de corruption qui défraient la chronique au Brésil depuis plusieurs années.
« Je n'ai pas menti »
Ce député évangélique ultra-conservateur de 58 ans était accusé d'avoir « menti » à ses pairs en niant avoir été titulaire de comptes bancaires secrets à l'étranger, devant une commission d'enquête parlementaire sur le scandale de corruption autour de la compagnie pétrolière publique Petrobras. « Je n'ai pas menti, il n'y a pas de compte », a-t-il assuré devant la Chambre ce lundi 12 septembre, « Où est la preuve ? Il n'y a pas de preuve [...] Ne me jugez pas en fonction de ce que dit l'opinion publique. »
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