Le procureur général du Brésil a présenté jeudi 14 septembre une nouvelle demande de mise en accusation contre le président Michel Temer, pour obstruction à la justice et participation à une organisation criminelle dans le cadre d'un vaste scandale de corruption.
Le procureur de la République persiste et signe. A deux jours de la fin de son mandat, Rodrigo Janot affirme que le président et ses proches alliés politiques ont constitué une association de malfaiteurs qui aurait empoché plus de 150 millions d’euros.
Michel Temer est accusé d'avoir joué le rôle le leader de l'organisation criminelle depuis 2016, quand il a succédé à Dilma Rousseff, qui fut destituée par le Congrès. Aux côtés de Michel Temer, deux ministres sont également cités dans la même affaire ainsi que deux anciens membres de son gouvernement. L’un d’entre eux est soupçonné d’être le propriétaire d’une somme de plus de 10 millions d’euros en liquide, retrouvée dans un appartement de Salvador.
Michel Temer avait déjà réussi à convaincre la Chambre des députés à rejeter une première accusation de corruption, le mois dernier. Ses opposants auront besoin de rassembler une majorité des deux tiers pour que l’accusation soit transmise à la Cour suprême.
Le président brésilien Michel Temer a qualifié d'« absurde » et « irresponsable » cette nouvelle accusation présentée par le procureur général. « Cette deuxième demande de mise en accusation est pleine d'absurdités », a dénoncé la présidence dans un communiqué, taxant le procureur de « maintenir sa conduite irresponsable pour couvrir ses propres erreurs ».
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