Au Brésil, pour la première fois, une femme devient procureure générale de la République. Un poste très sensible et exposé, alors que des scandales de corruption en série font trembler le Brésil. C’est le président Michel Temer qui l’a nommé à la tête du Parquet – alors qu’il est lui-même accusé de corruption par cette même institution.
A 56 ans, Raquel Dodge accède à un poste clé. Lors de son discours, durant la cérémonie d’investiture, elle a promis que « personne ne serait au-dessus ou en dessous de la loi ». Sa nomination à la tête du Parquet Fédéral pourrait cependant freiner les investigations pour corruption lancées contre le monde politique brésilien, depuis de longs mois. Elle a été choisie par le président Michel Temer, alors que celui-ci est visé par une enquête du Parquet, qu’elle va à présent devoir diriger. L’ancien procureur général, Rodrigo Janot, a demandé la semaine dernière la mise en examen du chef de l'Etat pour « obstruction à la justice et participation à une organisation criminelle ».
« Harmonie des pouvoirs »
Michel Temer avait qualifié Rodrigo Janot « d’irresponsable ». Sa remplaçante, Raquel Dodge, pourrait ne pas choisir de privilégier l’affrontement comme son prédécesseur. Lors de son discours, durant la cérémonie d’investiture, elle a martelé que « l'harmonie entre les pouvoirs était essentielle à la stabilité du pays ».
Le Brésil fait face aujourd’hui à des scandales de corruption en série, qui mettent en cause plus d’une centaine de personnalités politiques – dont plusieurs anciens présidents ainsi que le principal parti au pouvoir.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article