
Une étudiante de 18 ans et une fillette de 10 ans ont été tuées dimanche soir dans une fusillade qui a secoué Toronto au Canada. Treize autres personnes ont aussi été blessées. Le tireur est mort. Les policiers n’ont toujours pas de motif et aucune hypothèse n’a encore été écartée. Mais pour la Ville-Reine, c'est une énième fusillade, car les violences ne cessent d'augmenter, elles sont souvent attribuées aux gangs de rues.
Avec notre correspondante à Montréal, Marie-Laure Josselin
Pour le maire de Toronto, John Tory, c’est clair : sa ville a un problème d’armes à feu. Depuis le début de l’année, 228 fusillades ont fait au moins 29 morts, c’est 2,35 fois plus de fusillades qu’il y a quatre ans.
Elles se déroulent dans des secteurs commerciaux, en plein jour, en plein centre ville. Mi-juin, sur un terrain de jeux où se trouvaient une quinzaine d’enfants, une dizaine de balles tirées et deux soeurs de 5 et 9 ans blessées sévèrement. Début juillet, deux personnalités du rap ont été tuées.
Pour remédier à cette violence en constante évolution, plusieurs mesures ont été prises. Depuis ce week-end, plus de 200 policiers supplémentaires patrouillent dans les quartiers à risque. Objectif : rassurer et protéger la population, mais aussi créer des liens entre la police et les communautés dans cette ville multiculturelle.
Le maire trouve aussi que les armes sont trop facilement accessibles. Il exige une rencontre dès que possible avec les gouvernements provinciaux et fédéral. D’ailleurs, les crimes commis à l’aide d’armes à feu augmentent chaque année au Canada. Fin mars, le gouvernement a déposé fin mars un projet de loi pour rendre plus difficile leur achat.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article