Odes à la diversité, films choc, sanguinolents, classiques ou novateurs, le cru cannois 2024 n’a pas dérogé à la règle, dévoilant une palette exhaustive de genres cinématographiques issus des quatre coins du globe. Mais il n’y a qu’une seule Palme d’or, dont l’attribution suscite comme chaque année de vifs débats, à l’approche de la cérémonie de clôture.
"Anora" de l’Américain Sean Baker, "Emilia Perez" et "The Substance" des Français Jacques Audiard et Coralie Fargeat, "Bird" de la britannique Andrea Arnold ainsi que le film chinois de Jia Zhangke, "Caught by the Tides", font partie des films plébiscités.
Mais les diffusions tardives de deux films – l'iranien "Les Graines du figuier sauvage" de Mohammad Rasoulof et l'indien "All we imagine as light" – pourraient bousculer ces prévisions. Sans compter que les goûts des journalistes ne sont pas toujours ceux du jury.
La surprise Mohammad Rasoulof ?
Présenté en toute fin de festival, "Les Graines du figuier sauvage" était très attendu. Et pour cause : la fuite de son réalisateur Mohammad Rasoulof, parvenu à quitter l’Iran après sa condamnation à plusieurs années de prison, a fait les gros titres en ce début de festival.
Réalisé clandestinement en Iran avec un budget dérisoire, le long-métrage raconte le parcours d’un juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran confronté à l’absurdité du système, alors qu’éclate un mouvement de protestations populaires.
La remise en main propre de la Palme d'or au cinéaste persécuté, dont la présence a été confirmée à la dernière minute, resterait à coup sûr comme une image marquante de l’histoire de Cannes. Un scénario d’autant plus plausible que son long-métrage de trois heures a reçu un accueil extrêmement favorable lors de sa première vendredi dans le Grand Théâtre Lumière.
Il s'agit d'un film "extrêmement puissant", a commenté la chroniqueuse culture de France 24, Eve Jackson, qui le verrait bien remporter la plus prestigieuse récompense.
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