Le procureur a requis mercredi 28 septembre des peines de 1000 euros d'amende pour les dix prévenus poursuivis pour dégradation et de 2 à 4 mois de prison avec sursis pour les cinq prévenus poursuivis pour violence en réunion.
Le procureur Philippe en est sûr, l’interruption violente du comité d’entreprise d’Air France était une opération organisée et il pointe du doigt la responsabilité des syndicats dans cette dérive. Aux yeux du procureur, les quinze prévenus ont été instrumentalisés, mis au service d’une action qui devait dégénérer, mais dont on ne voulait pas forcément qu’elle dégénérât à ce point.
Et le représentant de l’accusation fait cette analyse : chaque membre de la horde dans cette transe collective y est allé volontiers, car c’était une faute commune, chacun pouvait penser qu’il ne serait pas poursuivi individuellement.
D’un revers de manche, le procureur balaie les arguments des prévenus et de leurs avocats qui estiment qu’on ne voit rien sur les vidéos. « Observer les images dixième de seconde par dixième de seconde, dit-il, elles donnent corps aux accusations ». Et il ironise : « C’est fou, cette propension à perdre l’équilibre et à se rattraper sur les costumes des DRH ! On n’a enlevé que le haut, mais l’objectif, dit-encore, c’était bien à poil ». « Une opération de casseurs et de voyous », conclut le procureur, avant de réclamer pour les cinq prévenus auteurs de violence de deux à quatre mois de prison avec sursis.
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