Le Chili fermera toutes ses centrales à charbon d'ici à 2040. C'est ce qu'a annoncé son président, Sebastian Piñera, mardi 4 juin. Si ces dernières années, le pays a beaucoup développé les énergies renouvelables, notamment le solaire, 40% de son électricité provient toujours de centrales à charbon, très polluantes.
Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
A six mois de la COP25, la conférence de l'ONU pour le climat, qui se tiendra cette année à Santiago du Chili, le gouvernement a donc annoncé un premier calendrier de fermeture des centrales les plus anciennes et les plus polluantes.
Dans le grand parc de la banlieue de Santiago, qui accueillera la COP25 en décembre, le président chilien Sebastian Piñera a officialisé l'accord signé entre gouvernement et entreprises propriétaires de centrales à charbon : « Au cours des cinq prochaines années, nous allons retirer du marché huit centrales à charbon, ce qui va réduire de 20% la part du charbon dans notre matrice énergétique. »
Un problème de pollution au niveau local
Parmi les centrales qui fermeront très bientôt, des unités vieilles de près de 60 ans, qui appartiennent à la multinationale française Engie. « L’accord aujourd’hui prévoit la fermeture de quatre centrales d’Engie. Donc, ça veut dire que le 50% des centrales au charbon qui ont une date de fin de vie sont celles d’Engie », constate Axel Levêque, le directeur d'Engie au Chili.
Ces annonces sont pourtant très insuffisantes selon Sara Larrain, directrice d'une ONG qui milite pour la fin des centrales à charbon dans le pays. « C'est un problème global, mais aussi un problème de pollution au niveau local ici. Donc, annoncer que sur 28 centrales à charbon, ne seront fermées que les huit plus anciennes, cela m'indigne, c'est inacceptable ! », estime-t-elle.
Pour elle, le Chili pourrait sans problème sortir du charbon dès 2030, avec des bénéfices importants pour la santé des riverains chiliens des centrales.
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