” Nous sommes en train de creuser notre propre tombe “, a prévenu lundi 1er novembre 2021, le chef de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, au deuxième jour de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) à Glasgow, au Royaume-Uni.
Selon un communiqué de l’agence onusienne, il faisait référence à l’addiction aux énergies fossiles qui menace de pousser l’humanité et la planète au bord du gouffre, à cause d’un réchauffement planétaire intenable.
L’objectif à la COP26 est de finaliser les règles nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris adopté en 2015. Dans cet accord, tous les pays du monde ont accepté d’intensifier leurs efforts pour tenter de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux températures préindustrielles.
Pour Guterres, les six années qui se sont écoulées depuis l’Accord de Paris sur le climat ont été les six années les plus chaudes jamais enregistrées. “Notre addiction aux énergies fossiles conduit l’humanité tout droit vers l’abîme”, craint-il.
le secrétaire général de l’ONU a rappelé que le niveau des mers monte deux fois plus vite qu’il y a 30 ans, que les océans sont plus chauds que jamais et que certaines parties de la forêt amazonienne émettent désormais plus de carbone qu’elles n’en absorbent.
“Les annonces faites récemment en faveur du climat pourraient laisser croire que nous sommes en passe de renverser la situation. Il n’en est rien “, a-t-il déclaré, se référant au dernier rapport sur les plans nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, connus sous le nom de CDN, qui indique que même s’il est pleinement atteint, le résultat condamnerait toujours le monde à une augmentation “catastrophique” de 2,7 degrés Celsius.
Le chef de l’ONU a appelé à une plus grande ambition en matière d’atténuation et à des actions concrètes immédiates pour réduire les émissions mondiales de 45% d’ici 2030, un effort qui devrait être mené par les pays développés.
M. Guterres a exhorté les nations à former des coalitions pour créer les conditions financières et technologiques permettant d’accélérer la décarbonisation de l’économie et l’élimination progressive du charbon.
“Tous les donateurs doivent consacrer à l’adaptation la moitié des sommes qu’ils allouent à l’action climatique. Les banques de développement publiques et multilatérales doivent faire de même au plus tôt “, a-t-il déclaré, réitérant son appel à ce que l’engagement de 100 milliards de dollars de financement climatique en faveur des pays en développement devienne une réalité.
Il a déclaré que tenir cette promesse faite lors de la COP15 à Copenhague (7 – 18 déc. 2009) était essentiel pour restaurer la confiance et la crédibilité, mais au-delà de cela, les pays en développement ont besoin de ressources bien plus importantes pour lutter contre la COVID-19, renforcer la résilience et poursuivre le développement durable.
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