La Corée du Nord vient de procéder à un nouveau tir de missile, ce vendredi 29 juillet. Il s’agirait cette fois d’un engin de classe ICBM avancé, de quoi exacerber un peu plus les tensions sur la péninsule coréenne. Au Sud, l’armée se tient sur ses gardes. Le président Moon Jae-in a convoqué sur-le-champ une réunion du Conseil de sécurité nationale (NSC). De son côté, Washington montre une nouvelle fois les muscles face à Pyongyang.
C’est une énième provocation du régime de Kim Jong-un. Vendredi 28 juillet, Pyongyang a tiré un missile balistique intercontinental (ICBM). D’après le Comité d’état-major interarmées sud-coréen, l’engin est considéré comme plus avancé que le Hwasong-14 tiré par le pays communiste le 4 juillet dernier.
L’ICBM, lancé près de la frontière entre la Corée du Nord et la Chine, a atteint une altitude de 3 700 km et parcouru plus de 1 000 km avant de retomber dans la mer de l’Est qui sépare la péninsule coréenne de l’archipel japonais.
L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a assuré ce samedi que le tir de l'ICBM avait été une réussite. « Tout le territoire américain est à notre portée de tir (...) n'importe où, n'importe quand », a proclamé Kim Jong-un, cité par l'agence.
Des exercices militaires en réaction
Face à cette nouvelle provocation, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont mené ce samedi un exercice militaire en utilisant des missiles tactiques (ATACMS) américains et des missiles balistiques sud-coréens Hyunmoo II, après que les chefs militaires des deux pays aient discuté d'« options de réaction militaire ».
Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a enjoint Pékin et la Russie à peser de tout leur poids pour endiguer le programme nucléaire et balistique de Pyongyang. « En tant que soutiens économiques du programme nucléaire balistique de la Corée du Nord, la Chine et la Russie portent une unique et spéciale responsabilité dans l'augmentation de la menace pour la stabilité régionale et globale », a-t-il déclaré.
Ce lancement vient contrarier la politique de la main tendue de Moon Jae-in à l’égard de son turbulent voisin. Le chef de l’Etat sud-coréen a donc annoncé le déploiement d’autres lanceurs du bouclier antimissile américain (THAAD) sur son sol. La Corée du Nord, déjà sous le coup de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies pour ses provocations belliqueuses, poursuit donc le développement son arsenal nucléaire et balistique.
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