Le parquet sud-coréen a requis 30 ans de réclusion criminelle ce mardi 27 février à l’encontre de l’ancienne présidente Park Geun-hye. Âgée de 66 ans, elle a été destituée en mars 2017 après un vaste scandale de trafic d’influence qui a secoué l’économie et l’élite politicienne du pays.
En détention provisoire depuis plus d’un an, Park Geun-hye a été emportée dans une affairecentrée sur son ancienne confidente de l’ombre : son « amie de 40 ans », Choi Soon-sil. La plus haute cour de justice du pays avait confirmé sa destitution en mars 2017, alors qu’elle avait été destituée en décembre 2016 par l’Assemblée nationale.
Le parquet sud-coréen accuse Mme Park d’avoir accepté ou de s’être vue promettre des pots-de-vin pour un total de 59,2 milliards de wons (45 millions d’euros) de la part de trois conglomérats sud-coréens : Samsung, Lotte et SK. Cela en collusion avec sa confidente et en échange de faveurs politiques.
L’ex-présidente est également inculpée pour avoir contraint 18 grandes entreprises à « donner » un total de 77,4 milliards de wons (59 millions d’euros) à deux fondations douteuses placées sous le contrôle de Mme Choi.
« L'accusée a abusé du pouvoir qu'elle détenait du peuple pour le bénéfice personnel de Mme Choi et le sien propre, a ajouté le parquet. Elle a violé les valeurs constitutionnelles fondamentales de protection de l'économie de marché et de la liberté démocratique ». « En conséquence, l'accusée est devenue la première présidente à être limogée par destitution, infligeant à l'histoire du pays une cicatrice indélébile », poursuit-il.
En plus des 30 ans d’emprisonnement, les procureurs réclament aussi une amende 118,5 milliards de wons (90 millions d’euros). Mme Park nie toute malversation. Son amie et confident Choi Soon-sil a été condamnée à 20 ans de prison le 13 février pour avoir perçu ces commissions occultes.
Le procès s’est ouvert en mai 2017 et le verdict devrait être connu avant avril.
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