La Corée du Sud est extrêmement avancée en matière de clonage de chien, notamment à but commercial. Mais ces pratiques sont dénoncées par les associations de défense des animaux.
De notre correspondant à Séoul,
Un animal cloné est une copie génétiquement identique d’un autre animal. Et selon l’agence de presse Yonhap, un clone de chien policier coûterait deux fois moins cher qu’une bête non clonée : comme son ADN provient de chiens qui ont déjà fait leurs preuves, les dresseurs ne perdent pas de temps à former des animaux qui feront de mauvais renifleurs.
En conséquence, le clonage de chiens policiers se généralise : 80% des chiens de détectionutilisés par l’Agence coréenne de quarantaine pour contrôler les bagages dans les aéroports sont désormais des clones. Un autre exemple est celui d’un célèbre berger allemand appelé Quinn, qui s’est illustré il y a 12 ans en retrouvant très rapidement le corps d’une petite fille assassinée ; depuis, Quinn a été « recopié » en plusieurs exemplaires, des clones employés comme détecteurs de bombes par la police sud-coréenne.
Indignation des associations de défense des animaux
Les associations de défense animale s’opposent à ces pratiques et elles critiquent notamment la façon dont ces chiens policiers clonés sont traités une fois qu’ils sont mis à la retraite. L’un d’entre eux, un beagle appelé Mei, est mort en février, amaigri et blessé, après avoir travaillé pendant cinq ans à l’aéroport d’Incheon et après avoir été confié à un laboratoire de l’Université nationale de Séoul.
Une ONG, Beagle Rescue Network, a porté plainte : elle accuse ce laboratoire de mener des expériences inhumaines et elle rappelle que la loi coréenne interdit les expérimentations sur les chiens policiers mis à la retraite. Face au tollé, l’université a répondu que ses chercheurs n’avaient pas « intentionnellement » blessé l’animal, mais elle a annoncé la fin des expériences.
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