Une affaire d’espionnage envenime les relations entre l’Allemagne et la Chine. Dans une démarche inhabituelle, le chef des services de renseignements allemands a accusé Pékin publiquement dimanche 10 décembre de tenter de recruter des agents dans les milieux politiques et universitaires allemands. La Chine a démenti.
Si vous êtes contactés par Lily Wu, Laetitia Chen ou Alex Li pour joindre leur réseau LinkedIn – attention : leurs profils sont des faux créés de toutes pièces par les services secrets chinois. Déguisés en consultants, universitaires et chasseurs de tête, des agents chinois auraient cherché à entrer en contact avec au moins 10 000 citoyens allemands – pour la plupart des députés et des hauts fonctionnaires.
«Nous sommes confrontés à une vaste tentative d’infiltration de certains parlementaires, de ministères et d’agences gouvernementales », a révélé Hans-Georg Maassen, le patron du Bundesamt für Verfassungsschutz, les renseignements allemands, dans une rare sortie publique.
Pékin n’a pas tardé à réagir. Lu Kang, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, estime que ces révélations sont « sans fondement, basées sur des rumeurs » tout en demandant au gouvernement d’agir de façon plus responsable afin de ne pas mettre en danger les relations entre la Chine et l’Allemagne.
Ce matin, la presse officielle s’y met également. « La Chine doit élaborer des mesures de rétorsion », écrit le Global Times, et conclut : « après tout, l’attaque est la meilleure défense ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article