Le lanceur chinois Longue Marche 2C a décollé ce lundi 29 octobre à 00h41 (temps universel) depuis le centre spatial de Jiuquan. A bord de cette fusée, la première coopération spatiale entre la Chine et la France. Elle se traduit avec CFOSat, un satellite d’observation du climat.
De notre envoyé spécial à Jiuquan,
Il est 8 heures et 41 minutes heure locale. Le soleil s’est déjà bien levé sur le désert de Gobi, où se trouve le centre spatial chinois de Jiuquan. A contre-jour, se tient Longue Marche 2C. A l’heure prévue, les moteurs s’allument, et ses 42 mètres s’élèvent dans le ciel. Le lanceur chinois débute sa 53ème mission. Il s’agit cette fois de mettre sur orbite à 529 kilomètres d’altitude CFOSat, le premier engin développé conjointement par la Chine et la France.
Cette première coopération spatiale entre les deux pays n’est pas anodine. En effet, dans l’espace aussi, des questions géopolitiques entrent en jeu. Ainsi, malgré son programme très développé, la Chine n’a noué que très peu de partenariats spatiaux dans son histoire. Elle est par exemple complètement mise sur la touche par le Congrès américain qui interdit formellement à la Nasa de travailler avec son homologue chinoise, la CNSA.
Dans ce contexte, voir la France taper à la porte des Chinois en 2006 pour mettre au point un projet commun avait de quoi surprendre. « C’était surtout une question d’opportunité », se souvient Pascale Ultré-Guérard, directrice adjointe en charge de l’international au CNES, le Centre national d’études spatiales. « On cherchait à l’époque un partenaire pour concrétiser ce projet qu’on ne pouvait pas faire tout seul. On l’a alors proposé aux Chinois qui avaient développé un instrument complémentaire au nôtre. »
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