Trois directeurs d'une entreprise qui infligeaient des punitions corporelles aux salariés qui n'atteignaient pas leurs objectifs commerciaux ont été incarcérés cinq à dix jours.
Leurs méthodes de management font froid dans le dos…et donnent la nausée. Trois directeurs d'une entreprise chinoise de rénovation ont été incarcérés pendant cinq à dix jours car ils obligeaient les employés qui n'atteignaient pas leurs objectifs commerciaux à boire de l'urine ou à manger des cafards, rapportent les médias officiels.
Sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux chinois, on distingue des personnes en train de boire un liquide jaune dans des gobelets en carton en se bouchant le nez ; ou fouettées à coups de ceinturon. Toutes ces punitions étaient infligées en présence des autres membres du personnel, expliquent les médias locaux, citant des salariés ayant démissionné de cette société située dans la province du Ghuizhou (sud-ouest).
Améliorer les performances
«Selon les premières vérifications, cette entreprise a effectivement humilié et puni physiquement ses employés» dans le but d'améliorer leurs performances, a souligné la police locale, qui ajouté que l'enquête se poursuivait.
D'après des captures d'écran qui apparaissent dans la vidéo, pour chaque commande non réalisée conformément aux objectifs, le chef d'équipe devait avaler trois cafards. D'autres salariés devaient se raser la tête ; ingurgiter du vinaigre ou l'eau des toilettes ; et leur salaire mensuel pouvait être retenu, selon d'autres messages visibles dans la vidéo. Ceux qui ne portaient pas de chaussures en cuir au travail ou dont la tenue n'était pas assez formelle devaient quant à eux s'acquitter d'une amende de 50 yuans (6,30 euros). Malgré ces méthodes extrêmes introduites en début d'année, la majorité des employés ont cependant préféré rester à leur poste.
Les ONG dénoncent régulièrement les rudes conditions de travail dans certaines entreprises chinoises, où le personnel doit effectuer un nombre d'heures excessif, le tout pour de maigres salaires.
Le pays compte un seul syndicat officiel, la Fédération nationale des syndicats de Chine. Inféodé au Parti communiste chinois, il est jugé par les travailleurs inapte à défendre leurs droits, selon les experts. Des ouvriers d'une usine de Shenzhen qui se plaignaient d'être traités comme des «esclaves» ont manifesté cet été pour réclamer la création de leur propre syndicat. Le régime n'a pas vraiment apprécié que son autorité soit contestée: des dizaines d'entre eux ainsi que des d'étudiants venus soutenir leur cause ont été arrêtés.
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