Deux médecins de la polyclinique de Lisieux, dans le Calvados, sont passés le week-end dernier devant la chambre disciplinaire de l’ordre des médecins à Caen. En cause, leur bagarre dans un bloc opératoire, en pleine intervention en février 2017…
Un fait divers pas banal. Un peu plus d’un an après en être venus aux mains au cœur d’un bloc opératoire de la polyclinique de Lisieux alors qu’une intervention était en cours, deux médecins - un urologue et un anesthésiste - ont comparu samedi 26 mai devant la chambre disciplinaire de l’ordre des médecins de Caen. Alors que la décision a été mise en délibéré et que les deux protagonistes devraient être fixés d’ici un mois, ils risquent tous les deux la radiation.
Bagarre, insultes, ciseaux, fracture...
Que s’est-il exactement passé dans ce bloc lexovien le 25 février 2017 aux alentours de 18h ? Comme le raconte Le Parisien, l’anesthésiste arrive furieux au bloc alors qu’une opération est en cours. Il vient d’apprendre qu’une autre intervention doit avoir lieu un peu plus tard. Or, l’habitude veut que, sauf urgence, aucune opération n’est programmée au-delà de 16 heures. Seul anesthésiste présent dans l’établissement, il n’entend pas rester pour endormir la patiente suivante et déplore avec véhémence l’attitude du confrère - un urologue, alors en train d’opérer depuis plusieurs heures - qui a prévu l’intervention sans le prévenir.
Connard incompétentL'un des protagonistes de la bagarre
Les insultes fusent rapidement, l’anesthésiste traitant son collègue de "connard incompétent". Puis la situation dégénère complètement, l’urologue-chirurgien réagissant en envoyant un récipient de bétadine au visage de l’anesthésiste puis ce dernier s’emparant de ciseaux pour en découdre. Il sera finalement ceinturé par un infirmier qui l’éjectera du bloc. L’explication (musclée) reprendra un peu plus tard entre les deux hommes dans les vestiaires puis à l’extérieur, le chirurgien utilisant même une mallette pour frapper l’anesthésiste. En résultera une fracture près de l'œil et un arrêt de travail d’un mois pour l’anesthésiste… Devant la chambre disciplinaire, les deux hommes se sont renvoyé la responsabilité de ces incidents rarissimes.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article