Lors d'une interview à la télé, le président élu des Etats-Unis Donald Trump a dit, dimanche soir, qu'il allait renoncer à percevoir les quelque 400 000 dollars dévolus au président. Il a aussi adressé des signaux contrastés sur les sujets de société, réaffirmant ses convictions anti-avortement et pro-armes à feu, mais disant accepter le mariage homosexuel.
Lors de sa première interview télévisée depuis sa victoire mardi dernier, le président élu des États-Unis Donald Trump a dit qu'il allait renoncer à percevoir les quelque 400 000 dollars de salaire annuel dévolus au président des États-Unis.
Élu sur un programme populiste de rejet des élites, Donald Trump a déclaré : « Non, je ne vais pas prendre ce salaire. Je ne le prends pas. » L'homme d'affaires devenu président devrait donc percevoir un dollar symbolique comme l'exige la loi, a-t-il ajouté. Sa fortune personnelle a été estimée, début octobre, à 3,7 milliards de dollars par le magazine Forbes.
« N'ayez pas peur », dit Trump aux manifestants inquiets
Au cours de cet entretien diffusé par la chaîne CBS, Donald Trump a cherché à calmer les tensions qui traversent le pays depuis son élection. « N'ayez pas peur. Nous allons rétablir notre pays », a-t-il lancé aux milliers de manifestants qui le défilent quotidiennement dans plusieurs villes des États-Unis.
Trump condamne toute agression contre les minorités
Il a également condamné des actes de violence et de harcèlement contre des minorités (musulmans, noirs ou hispaniques) qui, selon l'opposition démocrate et des associations, se seraient multipliés depuis son élection. « Je suis si triste d'entendre cela. Et je dis : arrêtez cela. Si cela peut aider, je le dis et je le dis face à la caméra : arrêtez cela. »
À la Cour suprême, des juges anti-avortement et pro-armes à feu
Lors de cet entretien télévisé, accordé chez lui à New York (nord-est), le président élu a confirmé qu'il nommerait à la cour suprême des juges anti-avortement et favorables au port d'armes à feu. « Voici ce qui va se passer. Je suis pro-life (anti-avortement) et les juges seront pro-life », a-t-il dit. « Ils vont être très favorables au Deuxième amendement » de la Constitution, qui fait du port d'armes un droit pour chaque citoyen américain, a-t-il ajouté.
Donald Trump va devoir nommer un juge à la Cour suprême car un siège est actuellement vacant. Mais il pourrait procéder au cours de son mandat à d'autres nominations en cas de décès ou de départ en retraite d'autres juges. La Cour suprême, dont le pouvoir sur les questions de société est déterminant, pourrait ainsi prendre une coloration très conservatrice.
Concernant l'avortement, Donald Trump estime que le dernier mot devrait revenir aux États qui devraient pouvoir chacun choisir sa législation.
Il ne veut pas contester le principe du mariage homosexuel
En revanche, le président républicain n'a pas l'intention d'œuvrer à une remise en cause du mariage homosexuel. Il a rappelé que la Cour suprême avait statué sur le sujet. « C'est la loi (...) Cela me convient », a-t-il dit. Dans une décision de juin 2015, la Cour suprême avait affirmé le droit au mariage pour les personnes de même sexe.
Expulser les clandestins
Au cours de cet entretien, dont des extraits ont été distillés tout au long du week-end, Donald Trump a en outre annoncé son intention d'expulser jusqu'à 3 millions de clandestins.
Il y montre également une certaine flexibilité sur « Obamacare »
, la loi qui permet à tous les Américains d'avoir une assurance santé mais dont le fonctionnement est très critiqué.
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