
Pris entre deux feux, le président Trump a choisi de satisfaire l'aile la plus à droite de son parti en décidant d'abroger le programme DACA. Celui-ci permettait à 800 000 jeunes venus avec leurs parents illégalement, alors qu'ils étaient enfants, de pouvoir rester aux Etats-Unis sans craindre d'être expulsés. L'argument de son initiateur, Barack Obama : « Nous ne pouvons punir les enfants pour les erreurs de leurs parents ».
Donald Trump s'est tenu à distance de l'annonce, indique notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet,laissant son ministre de la Justice en donner la justification juridique : Obama, a-t-il dit en substance, en agissant par décret, n'a pas respecté la Constitution. Il a ignoré le Congrès qui a adopté dans le passé une loi sur l'immigration interdisant un programme tel que DACA. Nous devons donc respecter les directives de la branche législative, a expliqué Jeff Sessions. Trump, tout en annulant DACA, renvoie la balle dans le camp des élus qui ont six mois pour trouver une solution.
Exprimant de la sympathie pour les « Dreamers » le président s'est dit confiant : « J'ai de l'affection pour ces gens et j'espère que le Congrès pourra les aider de façon appropriée et je peux vous dire qu'en parlant aux élus, ils veulent faire quelque chose et ils veulent le faire bien. »
Si le Congrès n'arrive pas à s'entendre sur le sort de ces jeunes, ils retourneront dans l'ombre une fois leur permis de séjour expiré. La plupart sont décidés à rester. Ils bénéficient du soutien d'une majorité d'Américains indignés qui partagent l'opinion de Barack Obama. Qualifiant l'abrogation de DACA de cruelle, il a ajouté : « Il s'agit de savoir qui nous sommes et qui nous souhaitons être ».
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