Donald Trump était de retour le samedi 5 octobre 2024 à Butler, où il avait réchappé de peu à une d'assassinat le 13 juillet dernier, assurant, sur un ton provocateur, qu’il n’abandonnera « jamais » même si le tireur cherchait à le « réduire au silence ».
Mais l’ex-président l’assure, « je n’abandonnerai jamais, ne plierai jamais, ne me briserai jamais ».
Le candidat républicain et ancien président des États-Unis s’adressait à plusieurs milliers de personnes rassemblées dans la bourgade de Butler, dans l’État crucial de la Pennsylvanie, un mois jour pour jour avant l’élection présidentielle du 5 novembre où il affrontera la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
Dans la foulée, le candidat républicain a marqué une minute de silence, à l’heure précise où les tirs ont retenti le 13 juillet dernier, avec un hommage appuyé à la seule victime, Corey Comperatore, avant de reprendre son discours à l’endroit exact où il avait alors été interrompu.
Il a également dénoncé ceux qu’il désigne comme « les ennemis de l’intérieur, bien plus dangereux que ceux de l’extérieur ».
« Ces huit dernières années, ceux qui veulent nous arrêter m’ont calomnié, ont tenté de me destituer, m’ont poursuivi en justice, ont essayé de m’enlever des bulletins de vote et, qui sait, même peut-être tenté de me tuer. Mais je n’ai jamais cessé de me battre pour vous et je ne cesserai jamais », a assuré l’ex-président à ses supporters.
Le rassemblement se déroule sous très haute sécurité, des tireurs d’élite étant installés sur les toits de plusieurs bâtiments environnants et un drone survolant la foule, a pu constater un journaliste de l’AFP.
Trump doit l’emporter
Ils étaient bien plus nombreux à être venus écouter M. Trump que lors du précédent meeting à Butler, beaucoup vêtus d’un t-shirt reprenant l’image de l’ancien président juste après la tentative d’assassinat, d’autres avec l’oreille couverte, rappelant le bandage qu’il avait porté les jours suivants.
Avant son entrée sur scène, Donald Trump était précédé de son colistier J.D. Vance, sous les yeux de l’homme le plus riche du monde Elon Musk, des proches de victimes des tirs et des forces de l’ordre qui l’ont protégé.
Invité à venir s’exprimer par M. Trump, le milliardaire a présenté l’élection américaine comme « un combat qu’il ne faut pas perdre », craignant qu’il ne s’agisse, dans le cas contraire, « de la dernière élection, c’est ma prédiction ».
« Le président Trump doit l’emporter, pour préserver la Constitution et la démocratie », a insisté Elon Musk.
La tentative d’assassinat avait été vue comme un moment pivot dans la campagne électorale, alors que Donald Trump se détachait dans les sondages d’opinion face à Joe Biden après son débat télévisé calamiteux et qu’il s’était rendu deux jours après en « martyr politique » à la convention républicaine.
Les proches du candidat accusent depuis les démocrates d’avoir incité à la violence avec leur discours présentant M. Trump comme un risque existentiel pour la démocratie.
Le 13 juillet, en plein meeting, un jeune homme avait tiré sur l’ancien président, le blessant à l’oreille, tuant un sympathisant présent dans les gradins et en blessant deux autres.
Se battre, se battre, se battre
Pour son équipe, Donald Trump « a pris une balle pour la démocratie ».
Le tribun populiste avait immédiatement saisi la portée de ce choc : l’oreille en sang, effleurée par une balle, protégé et évacué par des agents du Secret Service, le septuagénaire était resté debout le poing levé en signe de défi face aux caméras, exhortant ses partisans à « se battre, se battre, se battre ».
La scène, immortalisée sous un grand drapeau américain, a fait le tour du monde.
Le Secret Service avait abattu le jeune tireur Thomas Crooks, 20 ans, juché sur le toit d’un bâtiment à quelques centaines de mètres. La cheffe du Secret Service, Kimberly Cheatle, fut contrainte de démissionner.
Cette tentative d’assassinat, suivie d’une deuxième en septembre sur le golf en Floride de l’ancien président, a provoqué un choc dans le pays et à l’étranger. Les États-Unis sont marqués par une histoire politique violente : le dernier président tué fut John Kennedy en 1963.
Au même moment, Kamala Harris était elle en Caroline de Nord, autre État-clé de ces élections, frappé par un puissant ouragan qui a fait au moins 220 morts dans le sud-est des États-Unis, où elle a rencontré des équipes de secouristes et des victimes.
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