Deux immeubles vétustes se sont effondrés lundi matin en plein centre-ville de Marseille. Si le bilan provisoire n'est que de deux blessés légers, les secouristes recherchent d'éventuelles victimes dans les gravats.
Lundi matin, deux immeubles vétustes se sont effondrés en plein centre-ville de Marseille, au 63 et au 65 rue d'Aubagne. D'importants moyens sont déployés devant les deux bâtiments écroulés, à deux pas du Vieux-Port et de la Canebière, avec l'objectif de rechercher d'éventuelles autres victimes sous les décombres. Quelque 95 marins-pompiers et deux équipes cynotechniques étaient à pied d’œuvre dans la petite rue commerçante. L'un des deux immeubles, le numéro 63, était "fermé", a assuré à la presse Julien Ruas, adjoint au maire responsable du Bataillon de Marins-Pompiers, suite à un arrêté de péril. Mais "on doit voir s'il y a des gens sous les décombres du 65 rue d'Aubagne", a-t-il ajouté. L'immeuble situé au 67 menace également de s'effondrer mais ses habitants ont été évacués.
L'un des deux immeubles, situé au numéro 63 de la rue d'Aubagne et qui appartenait au bailleur social Marseille Habitat, était en effet "fermé et muré", selon le maire, suite à un arrêté de péril. Au 65 rue d'Aubagne, 9 appartements étaient en revanche habités, selon les pompiers. Par précaution, les autorités ont évacué des dizaines de personnes habitant dans les immeubles voisins.
Plusieurs témoins ont confirmé à l'AFP la présence possible de personnes dans les bâtiments au moment de l'effondrement. A la mairie de secteur, dans un centre d'accueil ouvert pour les habitants, Michael, un jeune homme qui vit dans la rue d'Aubagne, a assuré par exemple voir "tous les jours des gens sortir des immeubles, des squatteurs, des sans-papiers".
"Au premier étage de cet immeuble (au 65), il y avait cette dame comorienne. Comme tous les matins, elle avait accompagné ses deux enfants à l'école et elle est revenue peu de temps avant l'explosion. On l'a entendue crier. Elle est retournée pour mourir", a quant à lui assuré à l'AFP Nacer Sellani, gérant d'une boutique située en face. Selon lui, deux autres hommes étaient dans l'immeuble au même moment, "venus voir un des locataires de l'immeuble".
Par précaution, les autorités ont évacué "les quelque dizaines de personnes habitant dans les deux immeubles voisins", a ainsi indiqué à l'AFP Philippe Bianchi, porte-parole de la police. "Structurellement, les immeubles à Marseille se tiennent les uns avec les autres donc on ne veut pas prendre de risque et on fait évacuer cet îlot", a expliqué Julien Ruas.Vers 09H00, des voisins des deux immeubles aux façades largement fissurées, selon des images datant de juillet 2018 visibles sur Google Map, ont été alertés par le bruit "un gros boum", puis le nuage de poussière soulevé par l'effondrement.
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