Pour son livre Tant qu'on est tous les deux (ed. Flammarion/Versilio), la journaliste Gaël Tchakaloff a suivi, au plus près, le couple présidentiel pendant deux ans. Elle a également rencontré les proches des Macron, dont la mère du Président, à qui elle consacre le premier chapitre.
Au commencement était la mère. Dans le premier chapitre du livre de Gaël Tchakaloff Tant qu'on est tous les deux, intitulé “Couvade”, la journaliste relate sa rencontre avec Françoise Noguès, la mère d’Emmanuel Macron. “Il y a certaines vérités que je veux rétablir, je m’exprime aujourd’hui une fois pour toutes. Ensuite, je ne prendrai plus jamais la parole”, avertit celle qui le surnomme “Manu”. Son fils, avant tout. Celui à qui elle adresse des SMS, “Je t’admire”, “Je la reconnais, tu portes la cravate que je t’ai offerte” ; “ “N’oublie pas de mettre ton manteau, il fait froid ce matin”. Elle le couve de loin et tremble pour lui. Elle continue à en être malade lorsqu’il est en déplacement, craint que quelqu’un le poignarde, lui qui consent toujours des selfies. Elle ne le sent en sécurité qu’à l’intérieur du Palais, traumatisée par les effigies de son garçon sous la guillotine. C’est insupportable, elle le chuchote dans un halètement, écrit la journaliste. “Moi, je lui souhaite vraiment une autre vie après l’Elysée. (...) La seule fois où j’ai senti qu’il y avait quelque chose, c’est le matin où il m’a appelée pour m’annoncer qu’il avait le Covid, il m’a dit, 'je suis fatigué'. Et ce mot 'fatigué', je ne l’avais jamais entendu dans sa bouche. Quand j’ai raccroché, je me suis mise à pleurer, j’étais effondrée.”
Sa mère et sa femme l’imaginaient écrivain ou artiste
Pour Manu, elle n’avait pas songé à la politique, encore moins à la fonction suprême. Elle l’imaginait écrivain, musicien.“Je le voyais pianiste ou soliste”, raconte Françoise Noguès. D’ailleurs, elle imagine déjà l’après. “Je pense qu’il fera complètement autre chose, ensuite. Pour moi, c’est une parenthèse, la politique et le mouvement.” Plus loin dans l’ouvrage, ce sont mot pour mot les mêmes termes qu’emploie Brigitte Macron: “Je n’aurais jamais pensé qu’Emmanuel ferait de la politique. Quand je l’ai rencontré, je croyais qu’il serait artiste, écrivain ou comédien, un comédien comme Gérard Philipe”, confie la première dame à l'auteure.
Emmanuel Macron et sa grand-mère
Comme nombre de mères, Françoise est convaincue d’avoir enfanté un génie, écrit l'autrice. Musicien d’exception selon elle, il pourrait aussi bien être médecin - comme elle - : “En ce moment, on parle médecine, je peux vous dire qu’il pourrait être épidémiologiste tant il connaît la matière sur le bout des doigts.” Sur l’histoire familiale et la relation fusionnelle entre Emmanuel Macron et sa grand-mère, Germaine Noguès, la mère du Président, confirme mais s’emporte contre la légende - fausse - selon laquelle Emmanuel Macron serait parti avec sa valise, à 5 ans, vivre chez sa grand-mère. Elle raconte les vacances familiales, tous réunis : “Emmanuel ne partait pas seul en vacances avec sa grand-mère.”
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