Lors d'une réunion des procureurs généraux du Mercosur à Brasilia, mercredi 23 août, l’ex-procureure générale Luisa Ortega, qui a fui vers la Colombie puis au Brésil après avoir été destituée par l'Assemblée constituante vénézuélienne, a déclaré détenir des preuves de la corruption du président Nicolas Maduro et d'autres hauts responsables. Elle se dit persécutée et craint pour sa vie, et dénonce « la mort du droit » dans son pays.
C’est une charge virulente contre le gouvernement chaviste. Luisa Ortega dénonce un système de corruption qui atteint les plus hauts sommets de l’Etat.
Selon la dissidente chaviste, devenue la bête noire du président Nicolas Maduro, les autorités vénézuéliennes la poursuivent « dans le but de cacher beaucoup de faits de corruption sur lesquels (elle détient) de nombreuses preuves ».
« Et concrètement, ajoute l’ex-procureure générale du Venezuela qui a fui en Colombie après sa destitution, dans le cas du scandale Odebrecht. Des preuves qui mettent en cause de nombreux hauts fonctionnaires vénézuéliens, y compris le président de la République et les membres de l’Assemblée constituante, Diosdado Cabello et Jorge Rodriguez. »
D’après Luisa Ortega, Diosdado Cabello, le bras droit du président Nicolas Maduro aurait reçu 100 millions de dollars de la part de l’entreprise brésilienne Odebrecht.
L’ancienne procureure demande donc à la communauté internationale d’enquêter sur la corruption au Venezuela. Elle promet de livrer les informations dont elle dispose aux autorités de plusieurs pays, dont les Etats-Unis.
Le procureur général brésilien, Rodrigo Janot, qui avait invité Luisa Ortega à Brasilia, est revenu sur la façon dont elle a été démise de ses fonctions par l'Assemblée constituante.
« Nous sommes témoins d’un viol constitutionnel du ministère public vénézuélien », a-t-il déclaré.
Les autorités vénézuéliennes de leur côté accusent Luisa Ortega de mener une « campagne internationale » contre son propre pays.
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