Donald Trump tient le cap de sa politique de "tolérance zéro" aux frontières. Il a appelé mardi 19 juin les républicains à avancer sur une vaste réforme de l'immigration qui mettrait fin aux séparations des familles de clandestins tout en finançant son mur à la frontière avec le Mexique.
"Vous avez pourtant des enfants, M. le président. Est-ce que vous aimeriez qu'on sépare vos enfants ?", lui a crié un élu démocrate à sa sortie d'une rencontre mardi sur ce sujet brûlant avec sa majorité républicaine. Une interpellation virulente rarissime de la part de parlementaires dans les couloirs du Capitole, qui témoigne bien de l'indignation provoquée par l'affaire des plus de 2 300 enfants séparés de leurs familles depuis début mai.
Sans leur répondre, le président a salué les caméras avant de s'éloigner. Se réjouissant d'avoir eu une "excellente réunion" de 45 minutes, il a déclaré aux journalistes que les lois sur l'immigration en vigueur sont "violées depuis des années, des décennies".
Pendant la réunion, le président a assuré qu'il soutiendrait tout projet républicain de loi qui réglerait "la crise à la frontière et le problème des séparations de familles en permettant la rétention et l'expulsion des familles" sans les séparer, à condition qu'il inclue ses autres exigences : "construire le mur" à la frontière mexicaine et limiter l'immigration légale, selon son porte-parole, Raj Shah. Parmi ces "piliers" réclamés par Donald Trump, figurait également jusque-là une solution pour les centaines de milliers de jeunes arrivés sans papiers aux États-Unis, les "Dreamers", qui ne sont pas mentionnés ici.
Images de petits en pleurs, enregistrements de leurs voix angoissées : les séparations systématisées à la frontière depuis début mai hérissent pourtant jusqu'au...
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