La star américaine déchue du R&B, Robert Kelly, a été reconnue coupable lundi par un tribunal de New York d'une série de crimes sexuels, dont celui d'avoir dirigé pendant des années un "système" d'exploitation sexuelle de jeunes femmes, dont des mineures.
Ce procès est considéré comme une étape majeure du mouvement #MeToo: c'est la première fois que la majorité des plaignantes sont des femmes noires et qu'elles accusent un artiste noir.
Un possible appel de la défense
Le chanteur de 54 ans, connu pour son tube mondial "I Believe I Can Fly", a également été reconnu coupable par le jury du tribunal fédéral de Brooklyn du crime de "trafic sexuel".
L'ex étoile afro-américaine du R&B, portant veste et cravate, n'a pas manifesté d'émotion particulière à l'énoncé de sa culpabilité. Masqué, il s'est contenté de baisser la tête et de fermer les yeux. L'un de ses avocats, Deveraux Cannick, a déclaré à la presse qu'ils étaient "déçus du verdict" et qu'ils envisageaient de faire appel.
L'ancien chanteur risque la prison à vie
Comme c'est très souvent le cas dans la procédure pénale aux Etats-Unis, la condamnation à une peine de prison sera rendue bien plus tard, en l'occurrence le 4 mai 2022 pour R. Kelly déjà en détention provisoire. Il risque la prison à vie.
Durant les six semaines de procès à Brooklyn - dans une relative indifférence des grands médias américains - neuf femmes et deux hommes ont déclaré à la barre que R. Kelly avait abusé d'eux sexuellement, décrivant des viols, des prises de drogues forcées, des situations d'emprisonnement ou encore des faits de pédopornographie.
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